480 JOURNALISTES EMPRISONNÉS ET 25 TUÉS EN 2022 DANS LE MONDE

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Le monde entier célèbre la journée mondiale de la liberté de la presse du 02 au 05 mai 2022, avec un bilan de 480 journalistes emprisonnés et 25 TUÉS depuis le 01er Janvier 2022, selon Reporters Sans Frontière(RSF). Au Cameroun, le ministre de la communication (MINCOM), Réné Emmanuel SADI, a rappelé depuis hier l’importance du thème de cet événement mondial et ses enjeux, aux médias Camerounais


Le monde entier vibre depuis ce 02 mai 2022 au rythme de la liberté de la presse, et sous un thème d’actualité : « le journalisme sous l’emprise du numérique », dans un contexte où les chiffres des Reporters Sans Frontières(RSF), affichent que 480 journalistes ont été déjà emprisonnés dans le monde, et 25 tués depuis le début de l’année 2022. En effet, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, n’a pas changé: « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi », s’articule t-elle ainsi en l’article 10.

Des acteurs bien ciblés

Les parties prenantes concernées, sont les décideurs politiques, les journalistes, les représentants des médias, les militants, les responsables de la cybersécurité et les experts juridiques. Elles se doivent d’examiner de plus près les questions relatives à la liberté de la presse. Et établir des mesures concrètes pour faire face aux menaces que représentent la veille et lutte accrue pour la liberté de la presse. Ainsi, le problème connu de l’atteinte à la vie privée, la désinformation ou l’accès à l’information par le corps médiatique porte les discussions.

L’organisation en charge d’animer cette journée 2022 de la liberté de la presse, est L’UNESCO. Selon son planning et à cette ultime occasion, elle tiend une conférence mondiale annuelle sous un format hybride à Punta Del Este, en Uruguay. Il est d’ailleurs question de rapprocher l’enjeu du numérique, sur la liberté de la presse, de nos jours.

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Le Cameroun, au coeur des débats

Au Cameroun en particulier, le MINCOM Réné Emmanuel SADI, a tenu et rappelé depuis le 02 mai, la dimension de cet événement, sur le plan national. Il a également réinsisté sur la nécessité de faire bon usage de l’outil numérique et le respect de la vie privée, pour un professionnalisme avéré du journalisme.

Manifestation pour la revendication de la liberté de la presse et la libération des journalistes emprisonnés

La mort du journaliste de la chaîne régionale Chillen Media Television (CMTV), Samuel WAZIZI, refait surface dans les esprits de la population. Ayant été annoncé officiellement sur la chaîne nationale, le 5 juin 2020 par le Ministre de la Communication. Le journaliste selon le rapport serait décédé à l’hôpital militaire de Yaoundé le 17 août 2019(après 10 mois), soit quatre jours après son transfert dans la capitale politique du pays. Les RSF avaient depuis lors réclamé la justice sans suite. Une plaie toujours pas cicatrisée qui attend encore la justice au Cameroun. « WAZIZI WAZIZI continue de raisonner lorsqu’on évoque la question de liberté de la presse au Cameroun. C’est un fait qui explique tout sur l’histoire de la presse camerounaise et nous demandons que justice soit rendue », véhicule un citoyen camerounais, alors acteur pour un retour de la libre d’expression en Afrique.

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La population dit un mot sur le thème

Dans les rues ce 03 mai, des camerounais n’ont pas laissé passer ce sujet sans réagir. « Nous sommes à l’ère du numérique. Et de plus en plus, les réseaux sociaux ont amené le métier du journalisme à un niveau bas. Au point où tout le monde devient journaliste sans passer par l’école. Il faut une surveillance de près pour rehausser le niveau sur la toile et distinguer le mauvais grain du bon », s’exprime un étudiant en Master journalisme de paix, à l’université Protestante d’Afrique Centrale (UPAC).

En nous rapprochant des professionnels du métier, le Journaliste d’un média de Yaoundé. Il croit plutôt que le numérique est l’outil qui est venu rehausser le niveau de liberté de la presse au Cameroun. « En effet, c’est depuis l’arrivée de l’internet par exemple, que de part et d’autre, les journalistes parviennent à s’exprimer sur la toile, malgré la pression étatique. Aucune liberté, dans un pays démocratique. Je pense que le Cameroun a encore à faire à ce niveau », affirme t-il.

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En effet, selon les statistiques des RSF 2022, le Cameroun aurait gagné 17 places en 2021, et se retrouve désormais à la 118e place en 2022. Une évolution claire pour le Cameroun, sur 180 pays sélectionnés. De même, on relève dans ces statistiques que 480 journalistes ont été emprisonnés et 25 tués dans le monde cette année toujours. C’est à dire depuis le 01er janvier 2022, à seulement quatre mois. Ce qui démontre de la gravité et de l’enjeu de la violation des droits des journalistes ou de leur devoir.

Cependant, le Cameroun compte rester sur les marches vers l’amélioration de la liberté d’expression, le l’outil numérique en fait partie intégrante pour faciliter cet objectif.

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