Le ministre de la Communication et le Secrétaire général de la chambre basse du parlement ne sont pas sur la même longueur d’onde quant la cause de l’incendie ravageur de 4 étages et autres documents de l’Assemblée Nationale survenue il ya quelques jours.
S’étant exprimé avec précipitation au matin du drame, le ministre Issa Tchiroma Bakary de la Communication avait affirmé que les causes de l’incendie seront accidentelles et non venues d’une main criminelle, le porte parole du gouvernement venait mettre un terme à des suppositions qui n’avaient même pas encore commencé. Mais le secrétaire général Victor Yene Ossomba de cette chambre du parlement camerounais sinistrée, ramenait les pendules à l’heure dans un communiqué où il précise qu’il s’agit d’« un incendie dont la cause reste à déterminer ».
Cet état des choses montre tout simplement le manque de concertation entre ces autorités avant toute intervention. Le ministre ne se serait-il pas laisser embarquer dans des pensées personnelles ? Ou ne serait-ce pas par souci d’être la première personne à intervenir sur la question qu’il a donné une interview à la CRTV (Télévision) , assis sur sa cours avec un œil sur les restes de l’immeuble consumé ? Mais à y voir de près, l’incendie du palais des verres ne saurait être un fait accidentel. La violence des flammes et la précision dans la consumation montrerait plutôt le professionnalisme du pyromane si l’on venait à déterminer qu’il s’agit bien d’une main criminelle (Source: Paul CHOUTA). Tout compte fait, c’est ce que pense l’opinion.
Bien que comparaison n’étant pas raison, cette affaire ressemble à celle de la mort de l’évêque du diocèse de Bafia où avant la découverte de la dépouille du prélat, une bonne partie des non catholiques donnaient déjà des conclusions de nature à faire oublier le dossier. Mais le communiqué du président de la cours d’appel près du centre venait relancer ledit dossier en parlant d’une mort suspecte. Et jusqu’aujourd’hui les enquêtes tardent à aboutir à des conclusions dont s’attendent déjà les personnes qui de près ou de loin maitrisent ce dossier.
En ce qui concerne l’incendie du palais des verres, le ton est déjà donné, et on avance surement vers une guerre d’opinion qui opposera le gouvernement et le parlement comme c’est le cas jusqu’aujourd’hui entre la justice camerounaise et son gouvernement contre le collège des évêques du Cameroun. À l’allure dont vont les choses, on va vers l’éternelle politique d’apaisement souvent favorable aux auteurs de pareils crimes, pour ne parler que de ceux de l’évêque de Bafia et l’incendie du palais des verres. Mais comme d’habitude, seule la justice aura le dernier mot.