Quatre mois après l’apparition de l’épidémie en Europe, les exécutifs des 27 tentent de composer avec deux impératifs. D’une part, “éviter une deuxième vague épidémique et préserver la santé des populations qu’ils gouvernent. De l’autre, limiter les dégâts causés par la crise, à l’origine d’une augmentation sans précédent du chômage en Europe, et qui fait craindre l’émergence d’une crise sociale d’ampleur”.
La majeure partie de l’Europe a entamé depuis le début du mois de Mai un déconfinement prudent et progressif en plusieurs phases. Rappelons que près de la moitié de la population mondiale a été confinée, soit environ trois milliards de personnes autour de la planète.
LA FRANCE
Trois semaines après le début de la première phase du déconfinement, la France a amorcé la deuxième phase du plan de déconfinement annoncé par le Premier Ministre Edouard PHILIPPE lors d’une conférence de presse le 7 Mai 2020. Rappelons que la phase une qui a débuté le 11 Mai dernier, consistait à instaurer progressivement la réouverture des commerces, la reprise des classes et la libre circulation des personnes sans attestation dans un rayon de 100 km, exception faite des déplacements pour un motif impérieux, familial ou professionnel.
Le bilan de cette première phase a permis au gouvernement de lancer dès le 2 juin dernier la phase 2. Cette étape vient ainsi mettre fin aux nombreuses restrictions mises en place pour endiguer la pandémie du COVID-19. Des restrictions ont été levées un peu partout dans le pays mais des différences subsistent toujours entre les départements en zone verte et ceux en zone orange en fonction de la situation épidémiologique. Les restrictions levées dans la phase 2 concernent notamment les restaurants, les bars, les cafés. Les restrictions sanitaires demeurent néanmoins strictes et en vigueur dans ces établissements ainsi que les mesures de distanciation. Les plages sont désormais accessibles au public ainsi que les parcs et jardins dans plusieurs villes. La limite de déplacements à plus de 100 km du domicile a été levée. D’autres dispositions pourraient être prises en faveur de l’ouverture des salles polyvalentes et des salles de fêtes. Les cérémonies religieuses, les lycées pourraient réouvrir, en commençant par les lycées professionnels. Les entreprises pourront à nouveau accueillir leurs salariés sans privilégier le télétravail.
La France a également développé “l’application stopCovid” qui a été lancée le 2 Juin et permet d’être alerté sur son smartphone si on a croisé une personne testée positive dans les 15 derniers jours.
Quant à la réouverture des frontières, prenant la parole le 28 Mai, Edouard PHILIPPE a affirmé sa volonté de permettre les voyages cet été, au moins en Europe mais a annoncé que cette décision demandait une coordination au niveau Européen. Une décision européenne sera donc rendue sur la question d’ici le 15 Juin qui pourrait devenir le “D-Day” du tourisme en Europe.
L’ITALIE: ‘Une lueur d’espoir’
Premier pays européen à avoir confiné l’ensemble de sa population il y’a plus de 2 mois afin de lutter contre la pandémie meurtrière du COVID-19, il plane sur l’Italie un traumatisme de plus de 32.000 décès et une économie complètement à genoux. Depuis le 4 Mai dernier, les lumières de la péninsule se rallument peu à peu. Le 18 Mai a marqué l’entrée dans la phase du déconfinement avec la réouverture au public de la basilique Saint-Pierre, la reprise des messes et la réouverture des commerces, cafés et terrasses. Le port du masque devient un exercice commun à tous lors des rassemblements. Le Pape Francois s’est d’ailleurs réjoui de ce signe d’espoir et a insisté sur la nécessité d’avancer avec les normes qui sont données pour assurer la santé de chacun. Ce 3 Juin marquera la réouverture des frontières du pays aux visiteurs de l’espace Schengen et donc aux touristes européens, afin de relancer au plus vite le secteur clé du tourisme. D’autres mesures restrictives concernant la réouverture des théâtres et cinémas seront levées à partir du 15 Juin.
Dans tous les cas, la levée des restrictions n’est pas encore absolue car les libertés pourraient être restreintes si la situation sanitaire dans une région l’exige, notamment pour éviter une deuxième vague de contamination.