Le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (Mintss), Grégoire OWONA, et son homologue de l’Eau et de l’Energie, Gaston ELOUNDOU ESSOMBA, se sont rendus d’urgence sur le chantier, pour essayer de désamorcer le mouvement d’humeur qui freine l’évolution des travaux de ce projet structurant.
Après la première rencontre tenue le 12 mars 2021 sur le site de Ndokoa à Mbandjock dans la Haute-Sanaga, une autre réunion a eu lieu la semaine passée, à l’effet de relancer les négociations entre la Camerounaise de construction du barrage de Nachtigal (Ccn) et les ouvriers du chantier. Elle s’est tenue cette fois ci, sur le site de construction du barrage de Nachtigal, et coprésidée par Grégoire OWONA, et son collègue Gaston ELOUNDOU ESSOMBA.
Il était question pour ces membres du gouvernement de s’assurer du niveau de mise en œuvre des recommandations de la rencontre du 12 mars, portant sur l’organisation des élections des délégués du personnel au plus tard en juin prochain au sein de la Ccn, conformément aux lois portant Code du travail et aux libertés syndicales ; le payement par l’employeur des indemnités de logements de 25% à tous les salariés, avec 5 mois de rappel desdites indemnités ; les primes de salissures et de rendement doivent être négociées entre les salariés et la direction général de l’entreprise.
Il s’est aussi agi de l’enquête ouverte par les autorités administratives territorialement compétentes pour déterminer les responsabilités des uns et des autres dans le cadre des dégâts -matériels causés par la grève. Les deux ministres ont quasiment réussi à apaiser les tensions et à éviter une nouvelle grève qui pointait à l’horizon.
La situation des personnes interpellées le 12 avril par la compagnie de gendarmerie de la Haute-Sanaga, et accusées par Christophe DENAT, Directeur général de Ccn, de trafic et de détournement de carburant, sera examinée par l’autorité judiciaire en ce début de semaine. Mais en attendant, 11 employés ont été libérés sous caution de 100 000 F. CFA.
Aucun dialogue n’est possible sans la mise en liberté préalable de leurs collègues, pensent certains ouvriers, qui envisagent par ailleurs, d’initier à leur tour une procédure judiciaire contre Christophe DENAT.