DÉVIANCE EN MILIEU SCOLAIRE AU CAMEROUN, UN SUJET PRÉOCCUPANT POUR LES ENSEIGNANTS ET LES PARENTS

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La déviance en milieu scolaire est l’un des sujets qui ne laisse pas parents et enseignants indifférents. Avec l’affaire lycée bilingue de Kribi et l’histoire de la partouse de Yaoundé, l’on constate que l’heure est grave au sujet de la déviance en milieu scolaire et qu’il faut agir promptement.

 Le ministère des Affaires sociales et le ministère des Enseignements secondaires ont lancé le 17 janvier 2018, une campagne pilote de lutte contre la déviance mais malgré cela les élèves ne sont pas encore conscients des maux qui en découlent.

15% des élèves entre 13 et 15 ans fument régulièrement du tabac. En plus, 31% des jeunes sont des potentiels consommateurs de drogues. Ces statistiques émanent de l’étude du Global Youth Tobacco Survey (GYTS), menée au Cameroun en 2008. C’était en milieu jeunes sur la consommation abusive des drogues. Preuve que la déviance prend de l’ampleur au sein au à l’extérieur des établissements scolaires. Une étude cartographique similaire a été réalisée en 2015.

En effet, celle-ci portait sur l’usage abusif des drogues par la jeunesse. Il en ressort que 10% de jeunes scolarisés et des personnes en situation sociale précaire sont des usagers réguliers des drogues. Entre autres, le Cannabis et le Tramol. Outre l’usage de la drogue, d’autres fléaux sociaux sont aussi déplorés. Il s’agit du mauvais usage des TIC et particulièrement des réseaux sociaux. En fin, la sexualité en milieu jeune enfonce le clou de cette liste de déviance.

Mesures prises par le gouvernement

Face à cette déviance, des mesures fermes ont été prises. L’objectif de la dernière réunion organisée par le ministère de la Femme et de la Famille après l’affaire de sexe déroulée au lycée bilingue de Kribi, était de mobiliser la communauté nationale. En particulier, la communauté éducative, autour de la lutte contre les fléaux sociaux émergents. Cela afin de garantir aux enfants la pleine jouissance de leurs droits fondamentaux, leur bien-être et leur développement harmonieux. La méthodologie adoptée par les autorités administratives s’articule autour de l’organisation des campagnes de sensibilisation.

Mesures prises au sein des établissements scolaires

À l’intérieur des établissements scolaires, des structures relevant du Minas et du Minjec vont désormais être en alerte maximale. Aussi, il y aura le renforcement des capacités des intervenants sociaux pour tordre le coup à la déviance. L’introduction systématique dans les règlements intérieurs des établissements scolaires, des sanctions relatives à la consommation des stupéfiants par les élèves.

Autre mesure contre la déviance, l’introduction dans les programmes scolaires d’un module de formation sur les méfaits de la consommation de la drogue.

Les causes et impacts

Chez les élèves

– La mauvaise éducation de base ou les gènes parentaux peut contribuer à construire un élève délinquant (injures, vols, bagarres) – Lorsque qu’un cours est morose, ou si le professeur manque de compétence, cela peut amener les élèves à bavarder en classe – Les feuilletons télévisés et leurs consœurs, les émissions érotiques, sont en partie responsables des déviances de type affectif chez les élèves – Les maladies permanentes, la paresse ou l’éloignement peuvent justifier la paresse chez certains élèves.

Chez les enseignants, 

-l’environnement social et l’éducation de base peuvent être la source de maux tels que le tribalisme, le sectarisme, etc – La faiblesse du revenu de l’enseignant et les frustrations professionnelles, peuvent engendrer l’aigreur chez un éducateur – la mauvaise formation à l’école peut être la cause de l’impréparation et de l’incompétence – la cupidité humaine peut expliquer le trafic de notes, autant que le désir effréné d’ascension sociale peut justifier l’autoglorification chez l’enseignant.

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