La précarité dans les hôpitaux publics est due au fait que dans la majorité des FOSA, les textes organisant la gestion des quotes-parts et des primes, ainsi que la prise en charge des personnels ne sont pas respectés.
« Les personnels de santé en situation précaire exerçant dans les hôpitaux publics sont en surnombre par rapport au personnel de santé en situation régulière. Dans certaines formations sanitaires, ils représentent autour de 60 %. Ce qui fait qu’à la fin du mois, il y en a qui ne sont pas payés ». Cette déclaration est de BALA BALA, président du Syndicat national des personnels médico-sanitaires (Synpems).
En effet, selon une enquête réalisée par le ministère de la Santé publique (Minsanté) et ses partenaires sociaux, 4453 personnels de santé se trouvent en situation de précarité au sein des formations sanitaires (FOSA) publiques dans les régions du Centre, du Littoral et de l’Ouest.
Pour Jean Jacques ANDJONGO, inspecteur des services au Minsanté, il faut reconnaitre que dans la majorité des FOSA, les textes organisant la gestion des quotes-parts et des primes ne sont pas respectés. C’est la même situation pour la prise en charge des personnels.
Parmi les recommandations faites lors de la présentation des résultats de l’enquête, rendue le 8 mai 2021 en vue d’améliorer les conditions de travail des personnels de santé, figure la réactivation du comité de suivi du dialogue social Minsanté-partenaires sociaux. Le Minsanté a également prescrit la mise sur pied d’un groupe de travail pour mener la réflexion sur la gouvernance hospitalière et la publication d’une lettre-circulaire rappelant les textes qui régissent les comités de gestion des FOSA.
Selon le Syndicat national des personnels des établissements/entreprises du secteur de la santé au Cameroun (Cap/santé) et le Synpems, l’ambiance est pesante dans certaines FOSA en raison des rémunérations faibles versées de manière irrégulière, des contrats de travail à durée déterminée donc précaire, le non-reversement des cotisations sociales à la CNPS.