Lors d’une rencontre avec les associations de la société civile à Douala, par la délégation régionale de la Santé Publique pour le Littoral, le bilan de la pandémie du Covid-19 a été relevé. Cependant, il est inquiétant.
« L’heure n’est plus à savoir si le coronavirus existe ou pas, désormais, l’heure est de savoir comment la prise en charge se fait et où est-ce que cela se fait; l’heure est de savoir comment soigner la maladie. Il faut que les camerounais soient prudents. Nous avons vu mourir des malades, nos collègues. Il faut que l’on adopte des comportements responsables pour limiter les affres de cette maladie ». Ces propos en guise de conseils sont du Dr Henriette ENONGUÉNÉ, médecin à la délégation régionale de la Santé Publique pour le Littoral. Elle les a énoncés au cours de son exposé fait à l’occasion d’un atelier d’échange organisé par l’Ong « Un monde Avenir » et des associations de la société civile.
Au cours de cette rencontre qui s’est tenue ce la semaine dernière à Douala et qui a réuni les membres de la plateforme de la société civile de la région du Littoral, les hommes de médias et les responsables de la délégation régionale de la Santé Publique pour le Littoral, on a appris que 359 malades du Covid 19 ont trouvé la mort dans la région du Littoral depuis le début de cette pandémie en mars 2020.
Le bilan indique également que plus de 23149 cas de malades de coronavirus ont été recensés dans toute la région, selon les chiffres avancés par le Dr MAYAP Christelle, de la délégation régionale de la Santé Publique pour le Littoral, qui regrettait par ailleurs cette hausse du taux de contamination durant la seconde phase de cette maladie. Ce bilan inquiétant place le Littoral parmi les trois régions les plus sinistrées du Cameroun. On a appris que 1161 malades sont encore sous soins dans la région du Littoral.
Les statistiques ont aussi relevé que les hommes sont les plus touchés par cette maladie et ceux dont l’âge varie entre 30 et 40 ans sont les plus exposés et les plus touchés. Ceux âgés de plus de 60 ans constituent la couche sociale la plus vulnérable. Des femmes enceintes dont 72 à la date du 14 mai dernier, avait contracté la maladie. Aucun décès n’a été enregistré dans cette catégorie-là. On a cependant noté au passage que la toux reste le symptôme le plus élevé que l’on trouve chez la majorité des malades.
Malgré le fait que le taux de guérison de cette maladie soit encourageant, il est de 95%, il faut reconnaître que la pandémie sème la terreur sur son passage. Dr Christelle MAYAP déclare que « 469 personnels de santé ont contracté cette maladie pendant cette période dans la région. De ces derniers on a enregistré dix morts. Vous voyez qu’il faut faire attention en respectant les mesures barrières ». Elle ajoute par ailleurs que le nombre du personnel soignant contaminé a progressé avec celui des populations.
« J’ai vu mes collègues mourir. Quand vous voyez quelqu’un tomber malade et mourir parce qu’il prend soin des patients malades, je pense que vous réalisez qu’il ne faut pas jouer avec cela. Les gens meurent », explique ce médecin de santé publique.