Cette initiative permettra non seulement de densifier le portefeuille des entreprises publiques dans le pays, mais aussi d’augmenter la production locale des dérivés du maïs, notamment le gritz pour les sociétés brassicoles.
La Société nationale d’investissements (SNI), a lancé un appel international à manifestation d’intérêt en direction des potentiels prestataires, la semaine dernière. Cette entreprise publique, bras séculier de l’État du Cameroun dans l’investissement productif, recherche activement un cabinet qui va réaliser les études de faisabilité d’un projet intégré de production et de transformation du maïs dans la localité de Ntui, dans le département du Mbam et Kim dans la région du Centre.
Selon nos informations, ce projet à venir comprend des champs pour la production du maïs et des semences améliorées, ainsi qu’une unité de transformation pour la production du gritz de maïs et du pop-corn. Cette initiative de la SNI permettra non seulement de densifier le portefeuille des entreprises publiques dans le pays, mais aussi d’augmenter la production locale des dérivés du maïs, notamment le gritz, dont les quantités actuelles ne parviennent pas à satisfaire la demande des entreprises brassicoles.
Ce projet de la SNI est intéressant à plus d’un titre. Il pourrait non seulement aider dans l’approvisionnement en semences améliorées, mais aussi en matière première, en fonction des propres besoins du projet de Ntui. On se rappelle que dans cette logique, le groupe SABC (Société anonyme des brasseries du Cameroun) avait déjà lance un projet pareil.
En effet, cette entreprise brassicole inaugurera au mois de septembre 2021 en principe, une unité de production de gritz de maïs d’une capacité de 30 000 tonnes par an. Elle a été construite dans la localité de Mbankomo, située à une vingtaine de kilomètres de Yaoundé. Cette usine d’un coût global de 18 milliards de Francs Cfa est portée par sa nouvelle filiale, la Compagnie fermière du Cameroun (CFC). Elle permettra au groupe SABC de mettre un terme à ses importations de cette matière première.
Pour rappel, la SABC achète annuellement 10 000 tonnes de gritz auprès de Maïscam, agro-industrie basée dans la partie septentrionale du Cameroun. Mais, pour parvenir au niveau de production souhaité, l’usine de la CFC devra acheter chaque année quelques 60 000 tonnes de maïs brut, auprès des producteurs locaux que se propose d’encadrer la SABC.
