LE TATOUAGE, ENTRE TENDANCE ET MODE DE VIE

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Couvert ou non, petit ou grand, le tatouage séduit de nombreux adeptes qui veulent être à la mode. Se faire tatouer n’est pas seulement une affaire de mode, mais aussi de tradition. Beaucoup le font pour garder en souvenir un événement qui a marqué leur vie. Les préjugés qu’il y a autour de cette pratique ont poussé certaines personnes à prendre du recul face aux personnes tatouées.  

Il fut un temps où le tatouage était une façon de montrer son appartenance à un groupe ou à une classe sociale. Cette époque est vraiment révolue, car tout le monde se fait tatouer : hommes, femmes, jeunes, riches ou pauvres chacun a une marque indélébile ou temporaire sur la peau qui lui rappel un événement. Mal apprécié de l’opinion publique, le tatouage est considéré comme étant l’apanage des boys (mauvais garçons) du coup, tous ceux qui arborent un tatoo sont catalogués. Pourtant comme le dit l’adage « l’habit ne fait pas le moine » autrement dit ce n’est pas forcément les mauvais garçons ou mauvaises filles qui se font tatouer le corps. Beaucoup utilisent cette pratique pour les besoins esthétiques ou symboliser leur appartenance à un clan.

Au Cameroun dans les régions où l’islam est présent, le tatouage fait partir du mode de vie des populations. Les femmes musulmanes se tatouent le corps pour envoyer un message ; soit pour faire comprendre qu’elles sont célibataires, soit qu’elles sont déjà mariées, ou encore pour marquer l’appartenance à un clan bien précis. Mais d’autres encore l’utilisent pour marquer des événements douloureux comme la mort d’un proche, une déception amoureuse, ou des instants heureux comme le jour de son mariage, le jour d’anniversaire ou le nom de ses enfants. Et cette tendance du tatouage a connu une popularité sous l’impulsion des stars du ballon, de la musique ou encore du cinéma. Ce qui a favorisé une floraison d’institut dédié à la pratique du tatouage un peu partout au bled. Les images peuvent se faire soit avec un appareil électrique muni d’une aiguille par lequel l’encre sort à chaque passage sur la peau, ou par la méthode artisanale en utilisant un bambou ou une aiguille qu’on frappe légèrement sur la partie prédestinée où l’encre va passer.

C’est vrai qu’il est toujours facile de porter des jugements sur les attitudes des uns et des autres, mais chacun a son histoire, à défaut de la mettre sur papier pour être lauréat d’un prix de littérature, beaucoup estiment trouver en leur corps le lieu par excellence pour s’exprimer, pour soigner leur blessure ou encore leur joie. Il peut être aussi considéré comme un acte d’émancipation, de passage d’une étape à une autre, le changement n’est jamais facile chacun essaye à sa manière de marquer celui-ci par des symboles. Alors combien sont-ils prêts à se faire un tatouage ?

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