L’inflation générale sur le marché au Cameroun se fait de plus en plus ressentir sur le tissus social, et de façon permanente. Ce fait est réel et de nombreux camerounais se questionnent sur un avenir entre crise économique, sociale, anglophone, politique, crise dans le secteur éducatif, et sanitaire mondiale.
Le dernier rapport de l’Institut National de la Statistique(INS,2021), révélait que, comparativement au premier trimestre 2021, les prix à la consommation finale avaient augmenté de 0,8%, au deuxième trimestre 2021. De même, ce rapport signalait que par rapport au premier semestre 2020, le niveau général des prix avait augmenté de près de 4,6%, au premier semestre 2021. Or cette hausse était de 2,5%, il y a un an.
Cette situation s’expliquait selon l’INS, par l’augmentation des prix des denrées de premières nécessité(+3,7%, puis +3,2% en fin juin 2020), qui avaient connue une flambée particulière. La flambée des prix des fruits était évaluée à +0,6%, des légumes à +6,9%, céréales(+5,1%), et l’huile et graisse (+3,4%).
Quelques autres causes évoquées par l’INS
Les prix des produits alimentaires grimpent localement à cause de la spéculation des commerçants distributeurs. Ceci étant dû à la réduction de la mobilité au niveau des frontières. De même, on relève la faiblesse de l’offre des produits agricoles, due aussi aux changements climatiques qui perturbent les cycles agricoles. De même, on ne peut omettre le fait que l’insécurité persistante dans certaines régions du Cameroun, continue d’éroder les capacités de production des ménages agricoles.
Une autre explication de cette flambée des prix, est l’approvisionnement limité des grands centres de consommation, à cause de la dégradation de certains axes du réseau routier ou ferroviaire. Et pour finir, on peut émettre le problème dû à la transmission de la hausse des prix mondiaux.
Une action neutre de l’État
« En dépit de la conjoncture internationale due au renchérissement de prix lié aux dysfonctionnements des chaînes d’approvisionnment créés par la pandémie de la COVID-19, que vient s’ajouter la guerre en Ukraine, les pouvoirs publics se sont employés à assurer le stocks de sécurité, à maitriser les prix, dans le but de protéger davantage le consommateur », nous révèle le rapport 2021 de l’INS. Ces actions, conjuguées aux rencontres de concertations des pouvoirs publics avec les opérateurs économiques et les autres acteurs pour garantir l’approvisionnement en matières premières et stabiliser le prix ont ainsi permis de freiner le rythme de cette inflation au Cameroun, mais qui se fait encore très ressentir par la population.
La hausse des prix du pain et céréales
L’accroissement des prix des pains et céréales résulte en grande partie de la hausse des prix des céréales non transformées (maïs sec en grain, riz) et des pâtes alimentaires(INS,2021). L’INS poursuit en émettant qu’ « Inversement, les prix des farines, semoules, et gruaux (farine de maïs, farine de mil), des pains et des pâtisseries, gâteaux, biscuits et vienoiseries (pain au chocolat, beignets de type boulangerie, beignets de haricot, beignets de riz) ont reculé ». Les prix de la farine de blé et la farine pâtissière ont plutôt augmenté: « C’est maintenant à 25000FCFA, Madame, c’est fort. Moi qui vend les beignets je suis obligé de réduire le volume en deux pour m’en sortir. Le pain de 125FCFA, coûte maintenant 175FCFA, c’est fort ma mère! » , déclare une vendeuse des beignets à Yaoundé.
Les prix du riz importé populaire au détail et du riz importé de luxe augmentent. Il en est de même des prix du riz brisé local et du riz long grain. Ainsi, bien que le riz soit toujours disponible sur les étals dans les différents marchés, force est de constater que le prix de cette denrée très prisée par les ménagères ne cesse d’évoluer.
Les prix des huiles et graisses ont atteint le seuil de 3,4% en augmentation, ceci en grande partie du fait de la progression des prix des huiles brutes (huile de palme, huile d’arachide), des autres matières grasses (pâte d’arachide locale, noix de palme) et des huiles raffinées (huile de palme raffinée, huile de soja), révèle l’INS.
Tout sur le marché camerounais a augmenté en prix, jusqu’au marché d’habillement et construction. Ajouté à la crise dans le secteur de l’éducation, que dire de plus, avec la COVID-19. « Le pays va mal! », Comme l’a si bien dit l’illustre chanteur, TIKEN JAH Fokoly.
L’inflation et coût de la vie chère sont une réalité quotidienne au pays. Dans l’agriculture par exemple, le prix des engrais est passé à plus de 130% sans une explication cohérente du gouvernement. L’urée qui était vendue à 14500, coûte aujourd’hui 34000f CFA le sac de 50 kg. C’est insoutenable pour le pauvre paysan. Cela a directement un double impact à la fois sur le paysan et sur le consommateur. Le prix à la vente sera élevé, aussi la qualité du produit sera altérée.
Ça craint vraiment..