CAMEROUN: UNE HAUSSE CONTINUE DES PRIX

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Le Cameroun continue à faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires de première nécessité et autres produits dérivés. Sur place dans l’un des marchés environnants de la ville de Yaoundé, les populations expriment leur ral de bol.


Le langage de “on va faire comment”? est devenu le commun du quotidien des camerounais, sur le marché, à la maison, comme dans les bureaux. Estelle DJOMOU a décidé de se rendre au marché Essos ce jour, effectuer quelques achats. “Les prix d’aujourd’hui m’ont laissée la bouche fermée. Le Bouga se vend déjà à 200 FCFA, l’huile raffinée est passée à 1500/1600 FCFA. Que dire d’autres, il faut survivre. On va faire comment ?”, réagit la jeune ménagère en pleine course, au Marché Essos, à Yaoundé.

Le cauchemar lié à la hausse des prix

Elle n’est pas la seule à décrier la flambée des prix sur le marché. Des adultes jusqu’au tout petits enfants, ont constaté le rythme de croissance des prix des produits au Cameroun. “Ma mère m’a envoyé acheter de l’huile raffinée avec 1500FCFA. Mais j’ai été surpris du fait que ce n’est plus le même prix que la dernière fois. Je vais rentrer la lui informer avant de prendre une autre décision”, nous explique le petit Herman, âgé de 10 ans, commissionné au marché Essos, par sa nourrice.

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Dans les bureaux et les points de vente des Quartiers environnants, tous débattent du coût élevé des denrées alimentaires. Les travailleurs depuis leurs bureaux, déplorent le coût du goûter et déjeuner. “Il y a une répercussion certaine sur les prix et quantité dans les restaurants désormais. Pour que les restaurateurs s’en sortent, il faut qu’ils réduisent les quantités des plats et les prix. L’inflation ne donne pas à désirer autrement. Donc, nous subissons ainsi cette hausse de prix, par le fait que nos plats de nourriture se retrouvent affectés sans l’augmentation des salaires”, explique une fonctionnaire d’État, dans la ville de Yaoundé.

Les prix des denrées alimentaires de première nécessité en hausse au Cameroun

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Des mesures appropriées du Gouvernement

Dans l’ordonnance modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi de finances 2022, en ratification au parlement, la provision destinée au « soutien des prix des produits de première nécessité » est portée à 40 milliards FCFA pour ce deuxième semestre. Soit quasiment le triple des 15 milliards prévus dans la Loi de finances initiale.

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Le dernier rapport de l’Institut National des Statistiques (INS), au mois de mai 2022, mettait en évidence, « des mesures additionnelles de soutien aux entreprises et aux ménages, à la fois globales et ciblées ». Ceci visant à faire face à la vie chère, observée sur le marché camerounais.

En attendant la suite des événements liés au quotidien du ménage camerounais, place au développement des stratégies de survie, convenables à tous.

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