Le Président de la conférence épiscopale du Cameroun a annoncé ce 18 septembre, l’enlèvement de 8 personnes à la Paroisse Saint Marie de Nchang, dans le Diocèse de Mamfé, au Sud-Ouest. Il s’agit de 5 prêtes, une religieuse et deux laïcs, tous enlevés depuis vendredi 16 septembre 2022, et jusqu’ici sans aucune nouvelle.
L’annonce est rendue publique dans une déclaration datant du 18 septembre 2022. Signée par le Président de la conférence épiscopale et Archevêque de Bamenda, dans le Nord-Ouest, , Andrew NKEA, a fait connaître à l’opinion publique, la disparition par enlèvement de 5 prêtres, deux laïcs et une religieuse.
UN CHOC POUR L’ÉGLISE DU SEIGNEUR
D’après la même source, les 8 personnes sont enlevées dans le même lieu. À la Paroisse Saint Marie de Nchang à Mamfé dans le Sud-Ouest du Cameroun. Cette zone qui subit la crise depuis 2016, a une particularité avec les églises, en occurrence Catholiques. L’archevêque très indigné, qu’en plus des enlèvements, l’église est la cible depuis l’entame de la Crise dite anglophone, par des attaques et autres intimidations, dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
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En plus de l’enlèvement de ces 8 personnes, la correspondance précise également que ladite Paroisse a été incendiée par les assaillants. « Le peuple a terriblement souffert. Les hommes et femmes de Dieu jusqu’ici sont des cibles facile pour les ravisseurs, les tortionnaires et hommes armés sans scrupules », a dénoncé Mgr NKEA, en mentionnant et dénonçant le degré de menaces subies par les églises tant Catholiques, que Presbyteriennes et Baptistes, dans les zones du Sud-Ouest et Nord-Ouest, en crises au Cameroun.
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Un enlèvement de plus pour l’église au Cameroun…
On rappelle qu’il y a de cela un an, Mgr Julius AGBORTOKO, vicaire Général de Mamfé fut enlevé le 29 août, et libéré le 31 août.
La crise anglophone continue ainsi son bonhomme de chemin depuis 2016. Malgré les essais de solutions, rien ne se précise jusqu’ici, pour un retour à la paix. Les prières dans les églises se poursuivent également. Ainsi que des mouvements de femmes, mobilisées pour la médiation et réconciliation nationale.
"La femme a ce cœur propice pour rassembler et calmer les tensions. Son amour maternel fait d'elle un élément indispensable pour ramener les cœurs déchirés à la raison. C'est aussi l'occasion pour elle, pendant cette crise, de poser sa marque pour un retour à la paix. Que la femme soit mise au devant des négociations", indique une présidente d'une association féminine, actant dans pour la paix au Cameroun.
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Tous ensemble pour la paix définitive dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun.