L’inflation sur le marché au Cameroun prend de l’ampleur et les prix des denrées de première nécessité atteignent le plafond. Au marché d’Étoudi ce matin, la tension augmente entre consommateurs et vendeurs.
Le marché d’Étoudi ce matin bouillonne au rythme et à la cadence de la hausse des prix des denrées de première nécessité, au Cameroun. Situé en plein cœur de la capitale politique, Yaoundé, ce marché regorge de nombreux offres, face à une demande de plus en plus croissante.
Les prix se font prier
L’inflation se fait ressentir, dès l’accès au marché. Commerçants et clients de part d’autre, affichent une mine pâle et triste.
À LIRE AUSSI : CAMEROUN: RESTRICTION ÉCONOMIQUE OBLIGE, UN RETOUR À L’AGRICULTURE?
"Les prix ont augmenté à un niveau où on n'en peut plus. Le litre de Mayor au marché coûte déjà 1600 F CFA à 1700 F CFA ailleurs. Cette même bouteille 1100 FCFA avant la crise ci. Vous pouvez comprendre. Le riz se retrouve à au 13 500 FCFA, le 25 Kg. Sans compter le haricot dont le saut est à 3500 F CFA, le sceau de 5 litres, jadis à 1500/ 2000 F CFA. Que dire encore des arrachides et tomates ? Le sceau d'arachides a doublé la mise et passe désormais à 4000 F CFA. Tout, absolument tous les prix ont grimpé vers le sommet", s'indigne une commerçante de vivre et denrées de première nécessité, au marché Étoudi, à Yaoundé.
À LIRE AUSSI : https://www.afdb.org/fr/countries/central-africa/cameroon/cameroon-economic-outlook
Comme une relation de cause à effet, l’inflation sur le marché de denrées alimentaires de première nécessité, se répercute directement sur les autres marché. Cette vendeuse de nourriture par exemple, est sous le choc des effets de l’inflation sur son marché.
À LIRE AUSSI : CAMEROUN : LE PRIX DE LA BIÈRE RESTE INCHANGÉ
"La hausse des prix au quotidien nous affecte également. Le plat de nourriture était à 500 F CFA. Mais depuis lors, ce n'est plus le cas. Pour s'en sortir, on est obligé de vendre au rythme des prix. Et nous changeons aussi notre menu également de la même manière. Le plat de nourriture va de 800 à 1000 FCFA au moins", souligne t-elle au passage, avant de s'occuper des clients, impatients d'être servis.
À LIRE AUSSI : CAMEROUN/LUTTE CONTRE L’INFLATION : LE PRÉSIDENT PAUL BIYA DONNE DES INSTRUCTIONS
La pénurie est aussi à l’origine de ce mal social et économique
Du côté des vendeurs et des grossistes, rien n’a changé. Le même discours trame.
À LIRE AUSSI : CAMEROUN: UNE HAUSSE CONTINUE DES PRIX
"Il se pose d'abord un problème de pénurie de plusieurs de ces produits sur le marché. La fourniture en denrées alimentaires de première nécessité est de plus en plus difficile. Les frontières sont fermées, la tension augmente, et les prix croissent forcément. Parceque l'offre est largement en dessous de la demande. Ce fait a commencé depuis la pandémie mondiale de la corronna virus. Puis on a parlé de la guerre d'Ukraine et bien d'autres encore qui s'y sont agripés", apprend t-on de ce vendeur d'arrachides, sur les causes de la hausse continue des prix sur le marché.
À LIRE AUSSI : INFLATION GALOPANTE : VERS UNE PROBABLE DÉVALUATION DU FRANC CFA
Pour le moment, la population s’indigne. “On sert encore les coudes pour ne pas suffoquer”, s’exclame une ménagère, de retour du marché le sac presque vide, ce jeudi 22 septembre 2022, à Yaoundé quartier Étoudi.
