Les réformes foncières en Afrique deviennent cruciales pour stimuler le développement du continent. Les conflits entre systèmes coutumiers et lois modernes ainsi que l’accaparement des terres par des investisseurs entravent l’utilisation optimale du potentiel foncier africain. Les pays africains doivent résoudre ces contradictions et améliorer la gouvernance foncière pour libérer le potentiel de secteurs économiques clés.
De nombreux réseaux et associations, notamment le Réseau des populations Autochtones et Locales pour la gestion durable des Écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (REPALEAC), travaillent en collaboration avec les peuples autochtones pour proposer des solutions concrètes et durables.
La spéculation foncière par des investisseurs nationaux et internationaux est un problème, entraînant l’accaparement de terres agricoles au détriment des communautés locales. Environ 2,3 millions d’hectares de terres ont été acquis entre 2000 et 2012 dans plusieurs pays d’Afrique, selon la FAO. L’initiative Land Matrix a également révélé que 7,3 millions d’hectares de terres ont été acquis ou loués en Afrique subsaharienne entre 2010 et 2020.
Ces acquisitions, encouragées par des politiques de promotion de l’investissement privé, ne tiennent parfois pas compte des besoins locaux en agriculture, contribuant à la dépendance alimentaire étrangère. Les terres sont également utilisées à des fins non agricoles, marginalisant les agriculteurs locaux.
Les litiges fonciers sont courants en Afrique, résultant de cadres législatifs complexes et inadaptés aux besoins locaux. Des réformes foncières ont été initiées, mais elles font face à des défis importants, notamment l’harmonisation des règles coutumières avec les lois modernes.
Malgré ces défis, l’Afrique possède un vaste potentiel foncier qui pourrait contribuer au développement de l’agriculture, des infrastructures, de l’exploitation des ressources naturelles, des énergies renouvelables, du tourisme et de la conservation de la biodiversité.
Des réformes foncières sont en cours dans plusieurs pays africains, bien que souvent critiquées en raison de leurs résultats mitigés et de la complexité des systèmes fonciers.
L’objectif ultime est d’établir une gouvernance foncière transparente, équitable et efficace, favorisant le développement durable et l’éradication des inégalités.