PROJET D’EXPULSION DE MIGRANTS AU RWANDA : OPPOSITION FERME AU PARLEMENT BRITANNIQUE

0
77

Le gouvernement conservateur britannique fait face à une opposition sévère au Parlement concernant son projet controversé d’expulsion de migrants au Rwanda. Une commission parlementaire alerte sur les risques pour les droits humains et souligne les divisions au sein même du parti conservateur.


Le Premier ministre conservateur Rishi Sunak ambitionne de mettre en œuvre ce projet de loi avant les élections législatives prévues cette année.

Ce projet de loi du gouvernement britannique, visant à expulser des réfugiés arrivés illégalement au Royaume-Uni vers le Rwanda, suscite de vives réactions au sein du Parlement britannique. Une commission parlementaire, composée de membres des deux principales formations politiques, travaillistes et conservateurs, tire la sonnette d’alarme quant à son incompatibilité avec les obligations du pays en matière de droits humains.

Ce projet fait suite à une décision de la Cour suprême britannique déclarant illégale l’expulsion de migrants vers le Rwanda, arguant que le pays ne pouvait être considéré comme sûr pour eux. Malgré cela, le gouvernement propose de définir le Rwanda comme un pays tiers sûr, empêchant ainsi le renvoi des migrants vers leurs pays d’origine.

La commission parlementaire exprime ses préoccupations concernant l’obligation pour les tribunaux de considérer le Rwanda comme sûr, ainsi que sur les limitations d’accès aux tribunaux pour faire appel des décisions. De plus, elle souligne le manque de garanties quant à la protection des droits des migrants expulsés vers le Rwanda, risquant ainsi d’être renvoyés dans des pays où ils pourraient être persécutés.

Cette initiative divise également le parti conservateur, certains élus critiquant le projet tandis que d’autres appellent à un renforcement de la politique migratoire. Le Premier ministre Rishi Sunak, quant à lui, considère ce projet comme une priorité nationale urgente dans sa lutte contre l’immigration clandestine, et vise à le mettre en œuvre avant les prochaines élections législatives.