CAMEROUN : ESSOR DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE SOUS LE REGARD BIENVEILLANT DU MINISTRE DE LA SANTE

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Le Ministre de la Santé Publique inspecte les entreprises pharmaceutiques de Yaoundé, mettant en lumière les progrès et les défis du secteur.


Le Ministre de la Santé Publique a récemment entrepris une visite d’inspection des unités de fabrication de produits pharmaceutiques à Yaoundé, le 4 avril 2024. Cette initiative visait à évaluer les capacités techniques et humaines des entreprises, ainsi que les défis auxquels elles font face.

La Société Industrielle des Produits Pharmaceutiques (SIPP), située dans le quartier Mvan, fut la première escale de cette visite. L’entreprise, fonctionnelle et équipée d’appareils semi-automatiques, a été reprise par l’industriel Célestin Tawamba en 2008. Avec une capacité de production initiale de 5 000 poches de solutés, elle a bénéficié d’une rénovation majeure, portant sa capacité globale à 12 millions de poches. Le Ministre a salué ces progrès et a suggéré que cette entreprise soit la première à être qualifiée dans le processus d’agrément, soulignant l’importance de soutenir l’industrie locale.

Au cours de la visite, l’inspection s’est concentrée sur la qualité du revêtement des murs et du sol, ainsi que sur la fonctionnalité des équipements, notamment le système de traitement de l’eau et du traitement de l’air. À l’autre bout de la ville, au village Mfomakap, l’usine TEBIMOSA, dirigée par le Dr Patrick Eloundou, a été mise en avant. Créée en 2018, cette unité de fabrication de médicaments est en pleine expansion, avec une capacité de production journalière de 2 millions de comprimés. L’entreprise ambitionne de démultiplier sa production d’ici 2027, avec des exportations au-delà des pays de la sous-région, et la création de 500 emplois.

Cependant, les défis persistent, notamment l’accès au marché. Les entreprises pharmaceutiques camerounaises peinent à obtenir une part significative du marché national, représentant 500 milliards. Les dirigeants ont plaidé pour un accès progressif au marché, avec une part initiale de 30 %, soutenu par le Ministre de la Santé Publique, qui a souligné l’importance de garantir la qualité des médicaments à des coûts abordables.