L’engagement des jeunes dans des programmes d’éducation pour la santé par les pairs soulève la question cruciale de leur formation et de leur encadrement par des adultes, afin d’éviter la transmission d’informations erronées et les dérapages.
Cette démarche, jugée essentielle pour assurer la sécurité des jeunes et des adultes dans leur action en matière de santé, soulève également la question du niveau de professionnalisme requis pour ces jeunes. Doivent-ils simplement s’engager avec leur dynamisme et leur créativité, ou bien doivent-ils être formés en profondeur aux techniques de la prévention et de la méthodologie de projet ?
Une conférence de presse s’est tenue hier au Djeuga Palace hôtel à Yaoundé, en prélude à la 12ème conférence de l’AFFRAVIH, sur le thème : “La certification de la pair éducation, un pas vers la reconnaissance d’un métier essentiel”.
Si les jeunes sont les principaux acteurs de leurs projets, tous reconnaissent l’importance d’être accompagnés par des adultes. Cependant, l’attitude des professionnels de la santé et du social qu’ils rencontrent est également cruciale pour légitimer leur rôle en matière de prévention.
L’expérience des jeunes relais-santé au sein des missions locales montre que les programmes d’éducation pour la santé par les pairs peuvent être un outil précieux pour aborder la question de la santé des jeunes en insertion sociale et professionnelle. En effet, la précarisation peut jouer un rôle dans la dégradation de l’état de santé des jeunes, compromettant ainsi leur insertion sociale et professionnelle et leur avenir.
La conférence de presse en prélude à l’AFRAVIH 2024, qui s’est tenue le 15 avril 2024, a été l’occasion pour Coalition PLUS d’attirer l’attention des médias sur les enjeux actuels de la lutte contre le VIH, ainsi que sur la nécessité de professionnaliser l’activité des pairs éducateurs.