CRISE DU CHOLERA AU NIGERIA : UNE NOUVELLE ÉPIDEMIE RAVAGEUSE

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L’Afrique est une fois de plus confrontée à une grave épidémie de choléra, et le Nigeria en est le principal théâtre. Selon les données du Centre nigérian pour le contrôle et la prévention des maladies, le pays a enregistré 1 141 cas suspects, dont 65 cas confirmés et 30 décès, répartis dans 30 des 36 États du pays, entre le 1er janvier et le 11 juin 2024.


Lagos : Épicentre de l’Épidémie

La ville de Lagos, avec ses plus de 20 millions d’habitants, est l’État le plus touché. Les autorités sanitaires craignent une aggravation de la situation avec l’arrivée de la saison des pluies, période propice à la propagation de la maladie. Le choléra se transmet principalement par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par la bactérie Vibrio cholerae. Les symptômes comprennent des diarrhées aqueuses abondantes et des vomissements, entraînant une déshydratation sévère qui peut être mortelle si elle n’est pas traitée rapidement.

Défi de la Vaccination en Afrique

L’un des principaux obstacles à la lutte contre cette épidémie est le manque de vaccins. Actuellement, seulement 1% des doses administrées en Afrique sont produites localement. Les experts soulignent la nécessité urgente d’augmenter la production de vaccins sur le continent pour mieux faire face non seulement au choléra mais aussi à d’autres maladies endémiques comme le paludisme.

Réponse Gouvernementale

Le gouvernement nigérian a annoncé que la prise en charge du choléra à Lagos serait gratuite. Cependant, malgré ces efforts, des mesures supplémentaires sont nécessaires pour contenir et endiguer cette épidémie. La situation exige une mobilisation accrue des ressources, une sensibilisation renforcée et une coordination efficace entre les différents acteurs de la santé publique.

Impact et Perspectives

Cette nouvelle crise sanitaire souligne l’urgence de renforcer les systèmes de santé en Afrique et d’investir dans la production locale de vaccins. La coopération internationale, le soutien financier et technique, ainsi que les initiatives locales sont essentiels pour combattre cette épidémie et prévenir de futures flambées.