Depuis 2009, le mois de la prématurité est une occasion annuelle de sensibilisation à l’échelle mondiale. Cette année, le Cameroun a renforcé son engagement en organisant un atelier national sous le thème : « Les meilleurs soins accessibles à tous et partout », pour prévenir les naissances prématurées et améliorer la prise en charge des nouveau-nés prématurés.
Un Enjeu National pour la Santé Néonatale
• Taux de mortalité néonatale : Le Cameroun enregistre un taux préoccupant, et l’objectif national est de réduire ce chiffre à 12 décès pour 1 000 naissances d’ici 2030, conformément aux cibles des Objectifs de Développement Durable (ODD).
• Impact de la prématurité : Elle représente environ un tiers des décès néonatals au Cameroun, ce qui souligne la nécessité d’interventions ciblées et efficaces.
Le Pr Louis Richard Ndjock, Secrétaire Général du ministère de la Santé Publique (Minsanté), a insisté sur le besoin urgent de renforcer les systèmes de santé, notamment en matière de logistique et de ressources humaines spécialisées.
Engagement de l’OMS
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a renouvelé son soutien au Cameroun. Son représentant a rappelé l’importance de maintenir les efforts pour atteindre les objectifs de santé infantile et néonatale.
Recommandations Formulées
Lors de l’atelier, plusieurs propositions concrètes ont été avancées :
1. Renforcement de la prise en charge locale :
• Création de dispositifs spécialisés pour la gestion des prématurés dans chaque district de santé.
2. Formation en néonatalogie :
• Ouverture de filières de formation pour doter les professionnels de santé des compétences nécessaires.
3. Vulgarisation de la méthode kangourou :
• Promouvoir cette méthode efficace dans toutes les formations sanitaires, y compris les zones rurales.
Un Appel à l’Action
Le Cameroun, comme de nombreux pays, doit continuer à sensibiliser les communautés sur les causes et la prise en charge des naissances prématurées. Des efforts accrus sont nécessaires pour :
• Équiper les établissements de santé avec du matériel adéquat ;
• Éduquer les parents sur les soins essentiels ;
• Réduire les inégalités d’accès aux services de santé.
Le Pr Louis Richard Ndjock a conclu en affirmant :
« Il est impératif de bâtir un système de santé résilient, capable de garantir des soins équitables et de qualité aux enfants prématurés, où qu’ils se trouvent. »
Perspectives
La lutte contre la prématurité nécessite une mobilisation multisectorielle et des partenariats renforcés. L’atelier de cette année marque une étape importante, mais les efforts doivent se poursuivre pour assurer un avenir plus prometteur aux nouveau-nés prématurés du Cameroun.
