Dans un tournant majeur pour le système monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a officiellement lancé sa nouvelle gamme de pièces de monnaie, ce mercredi 2 avril 2025, lors d’une cérémonie tenue par visioconférence depuis Bangui.
Un double enjeu : lutter contre la pénurie et la contrefaçon
Le gouverneur de la BEAC, Yvon Sana Bangui, a souligné que cette réforme monétaire répondait à deux urgences : la pénurie persistante de pièces dans la zone CEMAC et la recrudescence de la contrefaçon, en particulier concernant les pièces de 100 et 500 FCFA. « La BEAC poursuit sa mission d’assurer la disponibilité des billets et des pièces. Nous avons été interpellés sur toute l’étendue de la zone CEMAC à propos du manque de pièces, et la piraterie monétaire restait une menace préoccupante », a-t-il précisé.

Une nouvelle gamme repensée pour la sécurité monétaire
La nouvelle série introduit neuf dénominations allant de 1 à 500 francs CFA (1, 2, 5, 10, 25, 50, 100, 200 et 500 FCFA). Cette gamme se distingue par une réduction significative de la quantité de métaux utilisés, rendant les pièces moins attractives pour les faussaires. Ce renouvellement vise à garantir une meilleure protection contre la contrefaçon tout en améliorant la durabilité et la disponibilité des pièces sur les marchés.
Un levier pour la stabilité économique régionale
Cette refonte monétaire est perçue comme un pas stratégique vers une meilleure stabilité financière dans la région. En facilitant les transactions courantes, cette initiative devrait renforcer la confiance des citoyens et des acteurs économiques dans la monnaie locale et réduire les pertes liées à l’absence de petite monnaie.
Des acteurs économiques unanimes
Le lancement a été accueilli favorablement par les économistes, les commerçants et les opérateurs financiers, qui y voient un signe fort de la volonté de la BEAC de moderniser et de sécuriser l’environnement monétaire en Afrique centrale. Cette action s’inscrit également dans une dynamique plus large de numérisation et de contrôle accru de la masse monétaire.
Un engagement renouvelé de la BEAC
À travers cette réforme, la BEAC réaffirme son rôle central dans la stabilité monétaire régionale. Elle entend accompagner les États membres dans leurs efforts de développement, en mettant à leur disposition une monnaie fiable, moderne et adaptée aux exigences actuelles.