Ce mercredi 11 juin 2025, la 7ᵉ étape du Tour Cycliste International du Cameroun a été annulée, suscitant surprise et inquiétude dans le peloton et parmi les supporters. Prévue sous forme de circuit urbain dans la capitale économique Douala, cette étape clé n’a finalement pas eu lieu, les coureurs ayant unanimement refusé de prendre le départ, invoquant des conditions de sécurité jugées inacceptables.
Les coureurs mettent pied à terre : un geste fort
Le président de la Fédération camerounaise de cyclisme (Fécacyclisme), Honoré Yossi, a expliqué que les coureurs, après un tour de reconnaissance, ont décidé de ne pas poursuivre la course. « Ils m’ont dit que la chaussée est dégradée sur plusieurs endroits », a-t-il rapporté, visiblement contrarié. Cette prise de position collective a contraint les organisateurs à annuler officiellement l’étape, une première dans l’histoire récente du Tour.
Un compromis symbolique : cinq tours d’honneur
Pour ne pas décevoir le public massé dans les rues de Douala, un compromis a été trouvé : les cyclistes ont effectué cinq tours de prestige, sans enjeu compétitif, afin de maintenir une animation sportive tout en garantissant la sécurité physique des athlètes. Cette décision a été validée par la direction de la communication de la Fécacyclisme et du Tour.
Infrastructures dégradées : une réalité qui interpelle
Cette annulation relance avec force le débat sur l’état des infrastructures routières dans les villes-étapes. Alors que le Tour du Cameroun vise à promouvoir l’image du pays et le développement du sport, la dégradation des chaussées devient un obstacle majeur à sa tenue dans des conditions dignes et sécurisées. Une coordination renforcée entre autorités municipales, régionales et organisateurs apparaît désormais incontournable.
Un incident qui doit servir d’électrochoc
Au-delà de l’incident, cette étape avortée pourrait être un catalyseur pour une prise de conscience nationale. Le Tour du Cameroun est un événement populaire, suivi à travers le pays et à l’international. Sa réussite dépend non seulement de la performance des coureurs, mais aussi de la qualité de l’organisation logistique et de la sécurité offerte.
Malgré cette mésaventure, le peloton reste mobilisé et prépare la prochaine étape, avec l’espoir de reprendre la course dans de meilleures conditions.
