Cameroun : Présidentielle 2018 : Paul Eric Kingue, directeur de campagne de Maurice Kamto, face à la presse.

Paul Eric Kingué accuse Elecam de préparer les fraudes pour faire passer le Chef de l’Etat par force. Jusqu'à ce matin la, Elecam n'a pas encore affiché la liste des bureaux de vote alors que la loi prévoit que 8 jours avant la date des élections, cette liste des bureaux de vote doit être connue de tous. Selon lui, c'est un signe de mauvais jeu.

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Paul Eric Kingué accuse Elecam de préparer les fraudes pour faire passer le Chef de l’Etat par force. Jusqu’à ce matin la, Elecam n’a pas encore affiché la liste des bureaux de vote alors que la loi prévoit que 8 jours avant la date des élections, cette liste des bureaux de vote doit être connue de tous. Selon lui, c’est un signe de mauvais jeu.

Nous sommes au Rond-point Nlongkak à Yaoundé, dans la capitale politique camerounaise, ce vendredi 05 octobre 2018. Il est 10 heures, devant la presse nationale et internationale, l’ancien maire de Ndjombé-Penja affirme que Elecam continue d’inscrire frauduleusement sur la liste électorale. Tout en precisant qu’il a milité dans le RDPC (parti au pouvoir) et qu’il connait tous les manœuvres que ce parti utilise pour frauder, il promet à l’opinion nationale et internationale qu’une résistance sera organisée pour riposter contre cette fraude. Selon lui, il semblerait que le responsable d’Elecam soit revenu sur l’interdiction des téléphones portables dans les bureaux de vote. Il appelle tous les camerounais à se munir de leurs téléphones pour aller voter, et si jamais on leurs interdisait le téléphone, qu’ils fassent la rebellion citoyenne jusqu’à ce que justice soit faite. Il ajoute que dès le 07 octobre au soir , les Camerounais auront les premières tendances des dépouillements.

Paul Eric Kingué informe le public qu’il y a des charters en direction du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. Sur un ton ferme, il déclare : “Nous n’accepterons pas les résultats venant des deux régions anglophones, car avec la désertion de la population et l’insécurité qui prévaut, il ne peut pas y avoir élection dans cette partie du territoire.” Il souligne qu’ils n’ont pas l’intention de mettre le Cameroun à feu et à sang, mais qu’ils revendiqueront leurs droits à n’importe quel prix.

Pendant la phase des questions-réponses, sur la question d’une coalition avec les autres partis de l’opposition, il dit qu’ils sont en négociation avec Akéré Muna. Une négociation qui a aboutit à la signature d’un accord dans l’après-midi à Garoua, dans lequel Akéré Muna accepte de retirer sa canditure a la Présidence de la République et de soutenir Maurice Kamto.

 

En dehors de monsieur Muna, d’autres candidats sont toujours approchés et les conclusions de ces négociations seront connues d’ici demain. Il déclare aussi qu’ils sont représentés dans près de 24.000 bureaux de vote sur les 25.000 que compte Elecam: ” Les camerounais doivent apprendre à défendre leurs droits .”

Au sujet de la déclaration du professeur Méssanga traitant Maurice Kamto d’homosexuel, il précise que le professeur Méssanga sera traduit devant les juridictions compétentes pour répondre de ses actes. Et pour cela, si la loi n’est pas appliquée au Cameroun, ils saisiront l’ONU.

Par rapport au soutien de l’ancien capitaine des Lions indomptables, Samuel Etoo, à Paul Biya , il dit que le triple ballon d’or africain est libre de soutenir qui il veut, mais il est un peu gêné que ce même Etoo ait combattu Issa Ayatou à la présidence de la CAF parcequ’il était vieux de 72 ans. Aujourd’hui, il soutient un homme de 86 ans qui n’est autre que Paul Biya: quelle contradition ?

S’agissant du premier chantier de Kamto en cas de victoire, ce sera la crise anglophone car cette situation a déjà fait perdre beaucoup de milliards au Cameroun et on ne peut pas prétendre relancer l’économie d’un pays dans cette situation.

C’est sur cette note d’espoir  qu’il a remercié tous les journalistes présents aux environs de 12 heures et 30 minutes, et leurs demande de relayer les informations mises à leur disposition.

Alain Tcheuffa Nkakanou

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