CAMEROUN : CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE L’ENSEIGNANT SOUS FONDS DE SERMON A L’OUEST !

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ALORS QUE LE SYNDICAT DES ENSEIGNANTS DÉNONCE LA POLITISATION DES ENSEIGNANTS, LE GOUVERNEUR ENSEIGNE LE CIVISME AUX SEIGNEURS DE LA CRAIE ET LE DÉLÉGUÉ RÉGIONAL DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE FUSTIGE LES ENSEIGNANTS VÉREUX.

C’est une cérémonie riche en couleurs et en sons mais surtout en émotions, plein de remouds avec des discours intransigeants qui s’est déroulée à la place des fêtes de Bafoussam ce 05 octobre 2019. L’événement se déroule à l’Ouest dans une atmosphère tendu à cause des modalités contenues dans la note n-°3028 /10 /2018 du 23 septembre 2018 du délégué  Régional du ministère des enseignements secondaires.

Des modalités décriées par le Syndicat national des enseignements secondaires (SYNAES) : « Vous instrumentalisez les enseignants de la MIFI en particulier en leur imposant de défiler avec l’effigie du chef de l’Etat à qui beaucoup de revendications sont formulées. »

Entre autres revendications, le SYNAES dénonce : «  la marginalisation  et le traumatisme des enseignants  par les attitudes et comportements moyenâgeux de plusieurs autorités civiles et militaires ». Des énumérations font état de la bastonnade d’un surveillant général par un officier de l’armée dans un lycée dans le nord et le cas le plus récent à l’école publique du garage militaire à Bafoussam où une maîtresse du CE2 a été violentée dans sa classe devant ses élèves par un adjudant-chef. 

LE GOUVERNEUR DE L’OUEST  ENSEIGNE LE CIVISME AUX ENSEIGNANTS

Suite aux revendications du syndicat, le gouverneur de l’Ouest, Augustine AWA FONKA a réagit pour condamner les images diffusées sur les réseaux sociaux relatives à la bastonnade de la maîtresse : « Les gens ont diffusés des fausses images de l’incident qui ne reflètent en rien la réalité alors que nous avons les vraies images ». Une déclaration qui n’a pas reçu l’assentiment des enseignants qui ont murmuré pour désapprouver les propos du gouverneur qui dans la même veine a voulu rassurer le corps enseignant sur les mesures prises pour sanctionner l’adjudant-chef mis en cause :

« Je demande à la famille et collègues de la maîtresse de garder le calme car, le militaire a demandé les excuses à l’enseignante lors d’une rencontre présidée par le préfet de la Mifi. Il est actuellement gardé dans une cellule et c’est de là qu’il est venu assister à la rencontre. Je vous annonce qu’il sera sérieusement discipliné.» Une autre déclaration du gouverneur qui  a créé des remouds à la tribune où selon l’une de nos voisines des lieux : «  On veut quelque chose de clair pas les punitions virtuelles ». L’une des observations majeures de cette cérémonie aura été le moment où l’effigie du chef de l’Etat est tombé suite à la pression du vent et aucun enseignant n’aura réagi promptement pour le remettre en place. Un fait décrié et condamné par Augustine AWA FONKA  qui en a profité pour enseigner le civisme aux seigneurs de la craie : « Je vous dis que le Cameroun a un chef d’Etat  qui est président de la République. L’effigie du chef de l’Etat est tombée et on a pris 5 minutes pour soulever. N’eût été mon intervention, pour que son effigie soit remis en place, vous seriez même resté tranquille. On vous demande de défiler avec son effigie et une chaîne de télévision consacre toute une émission là-dessus. Cependant vous êtes fiers de porter des t-shirts Barak OBAMA et des États-Unis alors que vous n’osez pas vanter votre pays !»

LE DÉLÉGUÉ RÉGIONAL DU MINESEC OUEST FUSTIGE LES ENSEIGNANTS VÉREUX

Dans un discours fleuve, le chef des enseignements secondaires a en première partie fait ses honneurs au corps enseignant en relevant la noblesse du métier, sa grandeur, son apport et sa place de choix pour la construction d’un monde meilleur. Francis GUEPGNANG après avoir égrainé le chapelet de manquements qui laisse les seigneurs de la craie dans une précarité, appelle ceux-ci à plus de dignité et à préserver le caractère noble du métier : « Quelles que soient nos difficultés, la quête de l’excellence doit toujours être placée au centre de nos préoccupations ». Le délégué Régional vas plus loin et appelle le corps enseignant à placer la journée du 05 octobre au centre d’analyse critique des pratiques comportementales des balayures qu’aucune science scatologique ne peut admettre :

« souvent, l’enseignant se présente à l’école sans livre et prive l’élève du sien, les enseignants toujours grincheux s’emprisonnent dans des calculs insidieux. Quel respect attendre quand l’enseignant dans certains coins se livre à l’office de moto taxi-man ? Revenons sur terre et disons que les  enseignants sont pour la plupart au sommet de la pyramide  de la fonction publique Camerounaise ».

Et la prise en charge de l’enseignant du privée dans ce contexte ? That is the question.

 Flore KAMGA KENGNE

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