Malgré le rétablissement de la connexion par fibre optique à l’opérateur français, la réaction des dirigeants de cette filière laissent paraître des malentendus autour de quelque chose qui se serait passée avant qu’on n’en arrive à la suspension de la fibre optique.
La joie peut se lire certes sur les visages des clients d’Orange Cameroun, mais c’est une joie qui cache l’autre côté de la fierté vis-à-vis de la direction de la société nationale qui s’est présentée pratiquement comme le premier camerounais à tenir tête à une firme de l’ancien colon, la France. Une fierté qui se résume au fait que par cette action, il veille sur les intérêts de la nation camerounaise à la différence de ses autres compatriotes qui font souvent le contraire, primant naturellement leurs propres intérêts.
Cependant, il est à noter qu’en refusant de remettre la connexion à Orange même après intervention de l’ART, David Dieudonné Nkoto Emané ignorerait des choses et des clauses qui se seraient passées à son insu entre la société étrangère, certains hauts cadres de Camtel et surement l’Agence de Régulation des Télécommunications.
Ce qui pourrait sans doute être justifié par les interventions du top management d’Orange maintenant l’illégitimité de cette coupure.
Probable corruption
Le statu quo de la directrice de la filiale française devrait cependant interpeller la commission nationale anticorruption et même les pouvoirs publics sur ce qui se passe vraiment dans cette affaire dont la flagrance nette,
car il est incompréhensible que la filière ait accepté la souffrance de ses millions de clients pour une affaire où elle aurait tort, en refusant de verser le milliard restant de la facture totale. Ou alors la société étrangère aurait quelque chose d’autre à dire mais qui n’est pas des plus bonnes à entendre.
Tout compte fait, ces deux semaines de course après le réseau auront montré combien il est important que l’Etat mette l’œil sur tout ce qui relève de son pouvoir régalien.
Eric Ombolo
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