CAMEROUN : Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural : la redynamisation des grandes filières en vue de l’opérationnalisation de la révolution agricole au coeur des priorités.

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La salle des fêtes de l’immeuble Ongola à l’Hôtel de ville de Yaoundé, a servi de cadre les 3 et 4 février 2020 aux travaux de la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés, des projets et programmes et des sociétés sous-tutelle du Ministère de l’Agriculture et de Développement Rural (MINADER), couplés à la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an.

Placé sous le thème de «la redynamisation des grandes filières en vue de l’opérationnalisation de la révolution agricole : cas du cacao, de l’anacarde et du riz pluvial », l’ouverture de cette conférence était présidée par le ministre Gabriel MBAIROBE qui avait à ses côtés la ministre déléguée Clémentine ANANGA MESSINA. Le ministre a tenu à saluer le sens du devoir de ses collaborateurs par leur présence aux assises à savoir les directeurs généraux, les délégués régionaux et les délégués départementaux en ce grand moment d’effervescence politique tout leur souhaitant une bienvenue dans la cité capitale. Il a ensuite remercié l’appui permanent et leur participation constructive pendant les forums des organisations de la société civile (OSC) et des partenaires techniques et financiers. Au cœur des travaux le cacao, l’anacarde et le riz fluvial  trois axes majeurs pour l’amélioration des conditions de vie des populations, de lutte contre la pauvreté, de la déforestation et des chaines de valeurs pourvoyeuses d’emplois. Avec son adhésion en juillet 2019 au conseil international consultatif d’Acajou, le Cameroun compte bénéficier de l’expérience et des bonnes pratiques des autres états membres dans la mise en œuvre de son plan stratégique. L’objectif étant la production d’au moins 50 000 tonnes de noix et la transformation d’au moins 10 000 tonnes d’amendes. La provision budgétaire pour la vulgarisation et le développement de l’anacardier est de 1 milliards 40millions de FCFA. Quant au riz  fluvial dont la production ne nécessite pas d’importants investissements comme le riz irrigué, cette filière devrait permettre la réduction de l’importation de cette  denrée au Cameroun. La formation  de 137 encadreurs de base et 1 200 producteurs sur les techniques culturales du riz fluvial avec la distribution des semences  dans les bassins de production avec l’aide  de la coopération japonaise Jaca. Il est question durant ses assises de mener une réflexion profonde et concertée dans l’otique de redynamiser les différentes spéculations et trouver des axes stratégiques. Il faut identifier et rendre plus visible les axes afin de professionnaliser les acteurs et moderniser ses filières afin d’attirer le secteur  privé  et la société civile avec le soutien de nos partenaires au développement.

La conférence s’est achevée sur un engagement ferme des responsables d’œuvrer chacun en ce qui le concerne à son niveau pour que les trois sous-thèmes sur le cacao, l’anacarde et le riz pluvial bénéficient de toute l’attention nécessaire et se traduisent dans les faits pour la redynamisation des grandes filières en vue de l’opérationnalisation de la révolution agricole tant souhaitée. C’est sur cette note d’espoir que la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés, des projets et programmes et des sociétés sous tutelle du Ministère de l’Agriculture et de Développement Rural (Minader) couplée à la cérémonie des vœux au ministre de l’agriculture du développement rural Gabriel MBAIROBE avec à ses côtés, la ministre déléguée, Clémentine ANANGA MESSINA.

Réaction

Gabriel MBAIROBEMinistre de l’agriculture et du développement rural.

« Nous avons parlé du cacao, de l’anacarde et riz pluvial, pourquoi le cacao ? parce que pendant longtemps le cacao a été une culture qui a porté l’économie camerounaise, nous sommes partis de 3ième producteur à la 5ième place alors que  nous avons tous les acquis et les potentialités pour augmenter de manière substantielle cette production. Nous avons entamé les discussions sur le cacao pour atteindre les objectifs à nous assignés par le chef de l’état, son excellence Paul BIYA à savoir 600 mille tonnes de production annuelle de fève de cacao. Le riz parce que  cette spéculation nous coûte à peu près 180 milliards de nos francs par an en terme d’importations et cela déséquilibre terriblement notre balance commerciale et nous avons entrepris à travers beaucoup de projets qui nous permettront dans 6 ans maximum de disposer, de 50 000 hectares de riz irriguées et le riz pluvial nous permettra de renverser la faveur au besoin d’être exportateur de riz blanc.  Pour la noix de cajou, c’est une culture résiliente pour les populations sahéliennes (grand Nord Cameroun) qui n’avaient que les cultures saisonnières (le coton et les céréales), la noix de cajou viendra renforcer leur revenu mais permettra aussi de restaurer les sols, de lutter contre la déforestation et aussi de produire des revenus d’exploitation. Nous avons des pays africains qui récoltent chaque année plus de 200 milliards de revenus d’exploitation à travers la noix de cajou. Sans oublier la filière mais qui continue à être développé et nous mettrons en place une véritable chaine de semence de mais pour que nous puisons maintenir la dragée haute. Nous n’oublions pas les autres filières, le Cameroun c’est le grenier de l’Afrique centrale c’est l’Afrique en miniature, nous avons beaucoup de spéculations comme le poivre, le palmier à l’huile, la banane plantain, les tubercules autant de spéculations nous encadrons et sommes plus ou moins satisfaits. Notre priorité cette année c’est le cacao, la noix de cajou et le riz pluvial dans une certaine mesure l’huile de palme et le maïs ».

Clément NOUMSI

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