L’avenir du soja camerounais s’écrit désormais avec ambition grâce à une décision présidentielle majeure. Le chef de l’État, Paul Biya, a octroyé 1250 hectares de terres agricoles à l’entreprise Soyabeans Processing Industry of Cameroon (SOPROICAM SA) pour relancer ses activités sur le site d’Awa, à 60 km de Ngaoundéré, dans l’arrondissement de Ngan-ha.
Un signal fort face à un déficit commercial alarmant
Chaque année, le Cameroun dépense plus de 64 milliards FCFA pour importer du tourteau de soja, creusant un déficit commercial supérieur à 20 milliards FCFA. Ce don de terres intervient dans une volonté manifeste de réduire la dépendance extérieure et de stimuler une production locale compétitive.
SOPROICAM SA : un retour attendu et ambitieux
Créée en 2006, l’entreprise avait atteint une production annuelle de 40 000 tonnes de soja en 2014, mobilisant plus de 25 000 agriculteurs du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua. Forte de ce nouvel appui, elle ambitionne désormais de tripler sa production pour atteindre 100 000 tonnes, en s’appuyant sur 50 000 paysans partenaires.
Une infrastructure prête à l’exploitation
L’entreprise dispose déjà à Awa d’une base de développement pour le maïs et le soja, avec une unité de transformation capable de produire 100 tonnes de tourteaux par jour. Ce redémarrage est donc stratégique et immédiatement opérationnel.
Un levier pour l’économie locale et la souveraineté alimentaire
La relance des activités de SOPROICAM SA devrait contribuer à la création d’emplois, à l’augmentation des revenus des agriculteurs et à la réduction des importations. Elle s’inscrit dans les efforts du gouvernement pour dynamiser la filière soja et soutenir les chaînes de valeur agro-industrielles.
Une reconnaissance officielle et un élan collectif
Le 16 avril 2025, une cérémonie a été organisée pour exprimer la gratitude de l’entreprise au président Paul Biya. Elle a réuni le gouverneur de l’Adamaoua, Kildadi Taguiéké Boukar, des élites locales, des partenaires au développement et des milliers de sojaculteurs venus des trois régions septentrionales.
