La capitale du Cameroun est secouée par de nouvelles révélations sur l’assassinat du journaliste Martinez ZOGO. Des liens troublants entre le secrétaire général à la Présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh et l’affaire soulèvent des questions cruciales. Un éclairage nécessaire sur les zones d’ombre entourant ce crime.
Les récentes déclarations du journaliste camerounais Morgan Palmer sur Facebook mettent en lumière une piste jusqu’ici négligée dans l’affaire de l’assassinat de Martinez ZOGO. Selon Palmer, le réseau du secrétaire général actuel à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, mérite une attention particulière. Cette hypothèse prend de l’ampleur alors que de nouveaux détails émergent sur les circonstances de ce crime odieux.
Au départ, les informations concernant la torture présumée de Martinez ZOGO à l’immeuble Ekang, propriété de l’homme d’affaires Jean Pierre AMOUGOU BELINGA, ont retenu l’attention. Cependant, l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction près le tribunal militaire de Yaoundé révèle une scène de crime différente, située dans un terrain vague à Ebogo 3. Par ailleurs, la commission mixte police-gendarmerie mise en place par Ferdinand Ngoh Ngoh ne mentionne pas le nom de Martin Savom parmi les suspects de Galax Etoga, responsable du secrétariat d’État à la défense chargé de la gendarmerie nationale.
Les nouvelles révélations de Palmer soulèvent des interrogations cruciales. Comment Émile Parfait Simb, proche de Ngoh Ngoh Ferdinand, avait-il connaissance si rapidement des détails sur l’assassinat de Martinez ZOGO et des personnes ciblées après l’opération ? Comment Galax Etoga avait-il accès à une liste de suspects peu de temps après la découverte du corps du journaliste ? De plus, la présence du lieutenant-colonel Justin Danwe, directeur des opérations de la DGRE, avec un téléphone en cellule soulève des soupçons quant à d’éventuelles instructions de la part des membres du réseau de Ngoh Ngoh Ferdinand.
La rencontre entre JP AMOUGOU BELINGA et Danwe en décembre 2022 pose également des questions sur d’éventuels motifs visant à impliquer AMOUGOU BELINGA dans l’affaire Martinez ZOGO. De même, l’association du maire de Bibey, Martin Savom, à l’opération soulève des inquiétudes étant donné sa proximité avec Ngoh Ngoh Ferdinand et la Première Dame, Chantal Biya.
Des questions subsistent également sur l’ordre donné aux opérateurs de téléphonie mobile de restreindre les données mobiles des membres du commando, facilitant ainsi l’interception des communications. Enfin, les liens entre Maxime EKO EKO et le colonel Danwe, ainsi que les changements de poste précédents de ce dernier, ajoutent une dimension intrigante à l’affaire.
Dans cette enquête complexe, il est crucial de rappeler le principe de base de la criminologie: le premier suspect est souvent celui qui bénéficie de l’acte criminel. Dans le cas de l’assassinat de Martinez ZOGO, Ferdinand Ngoh Ngoh semble en tirer avantage en éliminant ses rivaux et en consolidant son pouvoir au sein de la DGRE. Pour que justice soit rendue, il est impératif que Ngoh Ngoh et Etoga se présentent devant les juges pour éclaircir leur rôle dans cette tragédie.