Le journaliste camerounais invite les Africains à réécrire leur histoire
Alain Foka, journaliste chevronné et figure de proue du journalisme panafricain, porte un message puissant : il est temps pour les Africains de se réapproprier leur histoire et de bâtir un avenir commun. À travers ses émissions et ses prises de position publiques, Foka milite inlassablement pour une Afrique unie, fière de ses racines, et résolument tournée vers l’avenir.
Un parcours forgé par l’engagement
Né au Cameroun, Alain Foka a été profondément marqué par la marginalisation de l’histoire africaine dans le système éducatif colonial. Ce constat poignant a façonné sa carrière et nourri son combat pour rétablir les vérités historiques du continent.
Après des études supérieures en France, il rejoint Radio France Internationale (RFI), où il crée Archives d’Afrique, une émission phare qui revisite les événements marquants du passé africain. À travers des récits vivants et des témoignages d’acteurs clés, cette plateforme s’est imposée comme une source inestimable pour déconstruire les stéréotypes et honorer la mémoire collective du continent.
« Arriéré, attardé, violent, ignorant, barbare… Ces qualificatifs ont trop souvent défini l’Africain dans les récits dominants, et ce, pendant des siècles. Mais la vraie question est : qui est le vrai barbare ? », interroge souvent Foka dans ses analyses.
L’histoire : une boussole pour l’avenir
Pour Alain Foka, l’histoire n’est pas un simple récit figé. Elle est une boussole pour comprendre les enjeux actuels et préparer l’avenir. Selon lui, la méconnaissance des contributions africaines au progrès mondial alimente des complexes d’infériorité, tant chez les Africains eux-mêmes que dans le regard extérieur.
Son émission, écoutée par des millions, sert à mettre en lumière les réussites historiques et contemporaines des peuples africains, tout en donnant la parole aux héros oubliés. Pour Foka, connaître son passé, c’est s’armer contre la manipulation et s’émanciper des récits imposés.
L’urgence de l’unité africaine
Alain Foka va plus loin en soulignant un défi central : celui de l’unité africaine. Il estime que le morcellement des États africains, souvent hérité de la colonisation, freine le développement du continent.
« Les divisions internes, qu’elles soient ethniques, linguistiques ou politiques, sont instrumentalisées par des puissances étrangères pour maintenir leur domination. Mais il revient aux Africains de transcender ces barrières pour construire ensemble », insiste-t-il.
Pour Foka, cette unité est essentielle, non seulement pour renforcer les économies locales, mais aussi pour garantir une voix africaine forte sur la scène internationale.
Un héritage pour les générations futures
Le travail d’Alain Foka dépasse le journalisme. Il offre aux jeunes Africains une plateforme éducative et inspirante. Ses émissions et ses interventions publiques leur donnent les outils nécessaires pour comprendre leur histoire, relever les défis actuels et imaginer des solutions africaines aux problèmes africains.
À travers son célèbre préambule à Archives d’Afrique, il rappelle :
« Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire est un monde sans âme. »
Ce message trouve un écho particulier auprès des nouvelles générations, avides de modèles et de récits positifs qui valorisent l’identité africaine.
Un appel à l’action
Alain Foka incarne une vision d’espoir et d’ambition pour l’Afrique. En rendant hommage à ses héros et en défendant ses intérêts, il invite chaque Africain à devenir acteur du changement.
Les jeunes, en particulier, sont encouragés à puiser dans l’histoire pour se réapproprier leur destin, tout en se projetant dans un avenir où l’Afrique est respectée et prospère.
Conclusion : Une Afrique à réinventer
Alain Foka est bien plus qu’un journaliste : il est un bâtisseur d’identité et un catalyseur de rêves. Par son travail, il rappelle que l’Afrique regorge de talents, de ressources et d’espoirs, souvent éclipsés par des récits négatifs.
Alors que les défis se multiplient, son message reste clair : l’histoire africaine n’est pas finie. Ensemble, les Africains ont le pouvoir d’écrire un nouveau chapitre, fondé sur l’unité, la dignité et l’innovation.
