Attaque meurtrière au Burkina : 40 civils victimes du Djihad

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Au moins 40 civils ont perdu la vie dans une attaque jihadiste à Djibo, au Burkina Faso, marquant une tragédie dénoncée par le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.


Au moins 40 civils ont été tués lors d’une attaque jihadiste massive à Djibo, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme le 28 novembre. Ce bilan résulte de l’attaque visant un détachement de l’armée, où des dizaines de jihadistes ont été tués en représailles par les militaires. Des « quelques » soldats ont également perdu la vie, selon des sources sécuritaires burkinabè.

Un grand nombre de combattants affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaïda, ont attaqué une base militaire, des maisons et des camps de personnes déplacées internes à Djibo, tuant au moins 40 civils et en blessant plus de 42, a déclaré l’agence de l’ONU dans un communiqué.

Le Haut commissariat condamne ces attaques contre les civils et appelle à leur arrêt immédiat. Il estime que ceux qui en sont responsables doivent être jugés après une enquête approfondie, impartiale et indépendante par les autorités, soulignant que cibler délibérément des civils constitue un crime de guerre.

L’attaque, menée par plusieurs centaines d’hommes armés en motos et pickups, a débuté vers 15 heures locales. Malgré des tentatives infructueuses de pénétrer dans la base militaire, les assaillants ont réussi à faire des brèches face à des engins blindés avant d’être frappés par des aéronefs de l’armée. L’attaque, orchestrée par plusieurs vagues de groupes armés, a duré plus de trois heures.

Selon l’Agence d’information du Burkina Faso (AIB), les Forces armées burkinabè ont décimé plus de 400 terroristes lors de la contre-offensive contre près de 3 000 criminels tentant de prendre le contrôle de la ville de Djibo. La ville avait été assiégée par les jihadistes pendant plusieurs mois, avec des convois cherchant à la ravitailler attaqués.

Depuis 2015, le Burkina Faso est plongé dans une spirale de violences perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda, faisant plus de 17 000 morts en huit ans, dont plus de 6 000 depuis le début de 2023, selon l’ONG Acled. Ces violences ont également entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes à l’intérieur du pays, d’après le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (Conasur).