Le maire de Bafoussam 1er, Cyrille Ngnang, se positionne en leader lors du forum international sur la finance islamique, débuté le 22 avril 2024 à Yaoundé et rassemblant des acteurs des collectivités territoriales décentralisées.
Participant à la deuxième édition des Journées communautaires de la finance islamique Cemac 2024, Ngnang vise deux objectifs clés : se former sur la finance islamique et obtenir des pistes de financement pour des projets de développement, notamment celui d’adduction d’eau pour les populations rurales de sa municipalité. Sa participation témoigne de la volonté des collectivités locales de bénéficier de cette alternative financière pour répondre aux besoins de leurs citoyens.
D’autres représentants de collectivités territoriales décentralisées sont également présents, comme Gabriel Tonde Lifanje, maire de la commune d’arrondissement d’Idenau, qui voit dans la banque islamique de développement une opportunité pour concrétiser ses nombreux projets.
Ces journées visent à sensibiliser les présidents de région et les représentants des collectivités sur le potentiel de la finance islamique pour l’autonomie financière des régions et le développement à court, moyen et long terme. Selon Louis Silvain Belibi Noah, président du cabinet African Islamic Finance Consulting (AIFC), la finance islamique offre une alternative aux communes confrontées à des difficultés d’accès aux marchés financiers classiques, tout en encourageant leur rôle dans le développement économique local dans le cadre du processus de décentralisation.
La finance islamique repose sur des principes conformes à la loi coranique, tels que l’interdiction de l’intérêt et de la spéculation, ainsi que le partage des pertes et des profits. Bien que son développement soit encore embryonnaire au Cameroun, l’État prévoit d’ouvrir plusieurs lignes de financement islamique dans le cadre de sa Stratégie nationale de la finance inclusive.