BAFOUSSAM: HARCÈLEMENT DES COMMERÇANTS : SHANDA TONME ÉCRIT AU PRÉFET DE LA MIFI.
Dans une correspondance en date du 04 mai 2018 avec pour objet: "Dénonciation du harcèlement des commerces sous le couvert d’inspection des établissements dangereux », le président de la Commission indépendante contre la Corruption et la discrimination met en garde le préfet de la Mifi sur les risques consécutifs aux actes qu'il orchestre selon son auteur.
Dans une correspondance en date du 04 mai 2018 avec pour objet: « Dénonciation du harcèlement des commerces sous le couvert d’inspection des établissements dangereux », le président de la Commission indépendante contre la Corruption et la discrimination met en garde le préfet de la Mifi sur les risques consécutifs aux actes qu’il orchestre selon son auteur.
CONTENU DE LA NOTE ENVOYÉE À L’AUTORITÉ ADMINISTRATIVE PAR LE PROFESSEUR SHANDA TONME
» Sous le couvert de contrôle ou d’inspection des activités dangereuses, vous envoyez une horde de fonctionnaires affamés, mal payés, revanchards et corrompus sur le terrain pour arnaquer, presser, oppresser, intimider, menacer et parfois brutaliser et sceller les commerces. C’est inacceptable, c’est indécent, inapproprié et grave.
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination attire votre attention sur les implications de cette démarche par ces temps délicats où le pays a besoin de tranquillité, de cohésion, d’assurance et par ailleurs de renforcement de son crédit international dans la perspective de la prochaine coupe des nations. Vous n’ignorez pas par ailleurs, que de nombreux investisseurs étrangers nous boycottent en se fondant sur la corruption de notre administration, sur le comportement des fonctionnaires, sur des lois et des dispositions réglementaires que l’on détourne pour tuer l’activité économique et décourager les bonnes initiatives »
Il poursuit en déplorant : « nous avons consulté la liste des documents que vous exigez, et notre conclusion est simple : personne ni aucune structure ne peut les fournir, y compris vous-mêmes si vous étiez boutiquier, quincaillier, promoteur de commerce. Cette liste est dressée à dessein pour encourager l’oppression, selon le principe : défaillant, donc payez ou négociez, et négociez ou fermez les portes. On va vous sceller et vous passerez à nos bureaux. »
Le président de la commission indépendante contre la corruption et la discrimination menace: « Trop c’est trop. Il faut cesser d’envoyer les agents affamés, mal payés et corrompus pour embêter les débrouillards. Construire un commerce est un immense sacrifice, une souffrance énorme, des jours et des nuits de privation de toute nature. NON, NON, NON, certains ne doivent pas travailler, pendant que d’autres prennent leurs plumes et signent des arrêtés et des décrets, pour arracher les maigres fruits légitimes de leur dur labeur. Il faut cesser d’embêter les gens, parce que poursuivre ce chemin, c’est faire de la subversion, c’est monter les populations contre les pouvoirs publics, le gouvernement, le Chef de l’État. »
Et de conclure « La Commission indépendante contre la corruption qui souhaite construire, suivre les paroles du président et défendre le droit, en protégeant les commerces et les travailleurs honnêtes, en luttant contre les abus et en souhaitant le bonheur de tous y compris des fonctionnaires et des agents de l’État, en appelle à votre sens de la responsabilité et à votre patriotisme pour mettre fin à cette campagne ».