LES MANAGERS DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES ONT ÉTÉ RÉCEMMENT OUTILLÉS PAR LES EXPERTS DU FONDS NATIONAL DE L’EMPLOI (FNE) LORS D’UN SÉMINAIRE-ENTREPRISES À BAFOUSSAM SUR LE THÈME « LES OUTILS DU MANAGEMENT ET LEUR IMPACT SUR LA PERFORMANCE DU PERSONNEL ».
Le manager est au centre de la recherche de la performance dans son entreprise. Pour y arriver, des outils essentiels doivent être mis en place pour pouvoir impacter la performance du personnel. Une performance qui passe par des compétences techniques précises, des qualités personnelles liées aux comportements et attitudes ainsi que des habilités relationnelles incontournables. Tous ces éléments réunis requièrent une gestion avec dextérité de la part du manager. Cependant, dans la région de l’Ouest, les entreprises se caractérisent par de nombreuses démissions, abandons de poste, rémunération insatisfaisante. Les causes généralement évoquées sont le manque d’implication, la recherche exclusive de l’argent et le faible rendement du personnel engagé à la tâche. Les personnes employées évoquent quant à elles, l’absence de sécurité sociale et de travail, la police d’assurance maladie d’une part, les arriérés de salaires ou salaires bas, des horaires de travail inadaptés, des sanctions démesurées et un traitement inhumain entre autres. Dans un cas comme dans l’autre, les différentes raisons évoquées se résument au problème de management et de performance.
Au cours de ce séminaire, les 130 participants présents ont appréhendé les enjeux et les méthodes d’un management de qualité en s’appropriant les outils de gestion de la performance et leur impact sur le personnel à travers les thématiques et les exposés abordés par les experts. « On ne peut parler de management sans tenir compte des spécificités et des exigences, du profil du manager, des difficultés et des déséquilibres rencontrées. Parler du management dans la région de l’Ouest, c’est mettre en exergue l’environnement, le milieu géostratégique et géopolitique. Les managers sont influencés par leurs cultures et traditions. Ainsi, l’appartenance à une certaine classe traditionnelle peut influencer le style de management. Nous prenons le cas de l’emblématique l’union Centrale des Sociétés Coopératives Agricoles de l’Ouest (UCCAO) où à la tête du conseil d’administration se trouve un roi. Vous voyez qu’ici, on ne peut pas dissocier l’origine culturelle du manager. Et les projets ici foisonnent. Le manager n’est plus le spécialiste dans son domaine mais celui qui pilote un certain projet. Par conséquent, 70% d’entreprises disparaissent après 2 ans d’existence. Nous avons ici des projets agricoles notamment l’agriculture, l’élevage et autres », démontre Lionel Alima Bol Amang, consultant en développement.
« Le manager doit se connaître pour mieux présenter sa vision à ses collaborateurs et les fédérer autour d’une vision parce que l’on ne vient pas changer la vision du manager mais pour épouser cette vision. Il faut qu’il se connaisse lui-même pour pouvoir apprécier leur travail, les personnes dans les meilleures conditions d’espace, d’exigence et d’ambition. Un management adapté au style de la région et à la personnalité du manager permet de mettre en place une performance avérée. Parlant de performance, cela peut susciter des critiques et des contrariétés. La performance n’est pas forcément le chiffre d’affaires ou le résultat élevé. Il s’agit de la rentabilité des ressources mises en place à moindre coût. Il faut savoir assurer la pérennité de cette performance », ajoute-t-il.
Armel Djiogue
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