BARRAGE DE CHOLLET: LES DIFFICULTÉS QU’ÉPROUVE LE CONGO À MOBILISER SA QUOTE-PART DE FINANCEMENT HANDICAPE LE PROJET

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Il coûtera entre 354 et 670 milliards de F. Cfa selon l’option d’aménagement qui sera mise en place par le constructeur chinois « China Gezhouba Group Company », qui a été choisi le 24 juin 2021.

Le projet d’aménagement hydroélectrique du barrage de Chollet, transfrontalier entre le Cameroun et le Congo, a du plomb dans l’aile depuis quatre trois ans. C’est l’information qui ressort d’une publication conjointe du ministère camerounais de l’Eau et de l’énergie et de son homologue du Congo. Pour cause? La contrepartie réclamée au Congo, qui doit financer l’installation du personnel du projet à Brazzaville (dont le montant est égal à celle du Cameroun) n’est toujours pas encore disponible.

Ainsi, depuis la nomination des responsables (directeur et directeur adjoint) en 2016, les experts et le personnel camerounais ne peuvent pas s’installer à Brazzaville pour des raisons de manque de financement de la quote-part de la partie congolaise. Le bâtiment du siège, construit par les soins de la Société énergie électrique du Congo n’est toujours pas équipé.

Selon la publication interministérielle, « le ministère de l’Energie et l’hydraulique du Congo a mené pour sa part depuis l’année 2017 les démarches nécessaires pour mobiliser les fonds inscrits dans les budgets de l’Etat pour les exercices 2017, 2018, 2019 ainsi que 2020. Malheureusement tous ces efforts sont restés sans succès. Les services du ministère des Finances et du budget n’ont, à ce jour donné aucune suite aux nombreuses promesses faites aux représentants du ministère de l’Energie et de l’hydraulique et de la Direction du projet ».

Pendant ce temps, le Cameroun affirme avoir effectivement viré 390 millions de F. Cfa au compte du projet logé à UBA Cameroon via la Caisse autonome d’amortissement du Cameroun entre 2015 et 2018. Plus tard en mai 2019, un montant de 200 millions de F. Cfa a été viré dans le même compte. Soit un total de 590 millions de F. Cfa.

La source ajoute: « Les difficultés qu’éprouve la partie congolaise ont donc bloqué les ambitions du projet. Cette situation ne permet pas l’exécution dans les délais toutes les décisions prises par le Comité inter-Etats de pilotage et ce, au regard des attentes de nos deux Etats. Il est impératif que la partie congolaise fasse, dans un sursaut de dignité nationale, l’effort de mettre à la disposition du Projet les ressources financières inscrites au budget de l’Etat année après année ».

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