Autrefois terre de prospérité et d’harmonie, Mobé, un petit village situé à 72 km de Batouri, dans la région de l’Est du Cameroun, vit aujourd’hui une véritable tragédie environnementale et humaine. La quiétude de ce village, jadis rythmé par l’agriculture, l’élevage et la pêche, a été brutalement anéantie par une exploitation minière incontrôlée, menée par une entreprise chinoise. En quelques années, le village est devenu un territoire de désolation, où l’espoir laisse place à la colère et à la souffrance.
L’invasion silencieuse d’une exploitation incontrôlée
Sans concertation avec les populations locales, une entreprise minière chinoise a installé ses campements, creusant d’immenses tranchées et laissant derrière elle d’innombrables fosses béantes, véritables pièges mortels pour le bétail. L’élevage, pilier économique du village, est décimé, laissant les habitants dans une précarité grandissante.
Koubo : La rivière empoisonnée

Autrefois source de vie pour Mobé, la rivière Koubo est aujourd’hui polluée et détournée. Son lit, creusé par des engins miniers, est rempli de sable, rendant la pêche impossible. Les villageois et les animaux souffrent de la rareté de l’eau, une ressource autrefois abondante.
Des routes qui mènent au chaos
Si de nouvelles routes ont été tracées pour faciliter l’exploitation minière, elles sont désormais des pièges mortels pour le bétail et un terrain propice au banditisme. Des voleurs pillent désormais en toute impunité, profitant du désordre causé par l’exploitation minière.
L’impuissance des autorités face au désastre
La commune de Batouri tente de soutenir l’élevage et l’agriculture, mais ces efforts semblent dérisoires face à l’ampleur des destructions causées par les exploitants miniers. Mobé, autrefois un pilier de la production bovine, est aujourd’hui un village au bord de l’extinction.
Un appel au respect du Code minier et de l’environnement
Face à ce désastre, les élites locales montent au créneau. Elles demandent le respect du Code minier, une protection stricte de l’environnement, et le respect des droits des populations locales. Leur appel est simple : justice, harmonie et préservation des terres ancestrales.

Le silence des exploitants chinois
Contactés, les exploitants n’offrent que des réponses évasives. Leur mutisme renforce la frustration et la colère des habitants, qui se sentent abandonnés par les autorités et trahis par ceux qui exploitent leur terre.
Un avenir incertain pour Mobé
Mobé est aujourd’hui un village fantôme, vidé de sa sérénité et de ses promesses d’avenir. Les habitants, dépossédés, cherchent désespérément des solutions, espérant un miracle ou une intervention pour stopper cette catastrophe humaine et environnementale.
Un symbole de lutte contre l’exploitation irresponsable
Mobé incarne le combat des communautés rurales contre l’exploitation abusive de leurs ressources. Jadis autosuffisants, ses habitants se battent aujourd’hui pour leur survie et réclament justice. Leur lutte est un cri d’alarme lancé au reste du pays et au monde entier.
Un message pour l’humanité : agir avant qu’il ne soit trop tard
Ce qui se passe à Mobé n’est pas un cas isolé. Partout en Afrique et ailleurs, des villages sont détruits au nom du profit, sacrifiant des communautés entières. Cette situation rappelle l’urgence d’agir, de protéger notre planète et ceux qui y vivent, et de mettre fin à l’exploitation irresponsable des ressources naturelles.
Le sort de Mobé est-il déjà scellé, ou existe-t-il encore un espoir de réparation et de justice ?