Les Petites et moyennes entreprises agricoles vont bientôt être financées. Avec l’opérationnalisation du guichet agricole au sein de la Banque camerounaise des PME (BC-PME), ces nouveaux mécanismes seront mis en œuvre d’ici peu.
« Si vous ne le savez pas, c’est un métier de financer la PME agricole et ce métier demande d’avoir l’expertise nécessaire et de donner à la PME ce qu’elle attend ». Cette déclaration est de Jean Marie Louis BADGA, Directeur général de la Banque camerounaise des PME (BC-PME). Il l’a faite à l’occasion de présentation de nouveaux mécanismes de financements pour les PME agricoles notamment : l’agriculture contractuelle, le micro-leasing et le cautionnement mutuel et solidaire.
Il est connu de tous, les PME agricoles éprouvent d’énormes difficultés d’accès aux financements. C’est pourquoi a été lancé le processus de création d’un guichet agricole au sein de la BC-PME. L’avantage de ce guichet agricole qui sera logé à la BC-PME, c’est la facilitation de l’accès au financement à travers une plateforme développée Jway, spécialiste e-gov et e-business.
On se souvient que du mois d’octobre à celui de novembre 2020, l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises (APME) a procédé à la formation des responsables en charge des financements agricoles et alimentaires. C’était dans la perspective du lancement de ce guichet agricole.
L’expert financier, Stean MPOLO, explique que l’agriculture contractuelle est basée sur la rentabilité du projet. Pour cela, les promoteurs d’entreprises agricoles ou de coopératives doivent présenter un plan d’affaires bancable. Pour ce qui est du cautionnement mutuel, il présente deux avantages essentiels. Pour « l’emprunteur, il est moins coûteux que l’hypothèque ou le privilège du prêteur de deniers, pour le prêteur, c’est une garantie efficace et facile à mettre en jeu » indique Stean MPOLO.
Le microleasing permet par exemple à une PME agricole en manque de ressources financières mais désirant acquérir du matériel, des machines et engins agricoles de recourir à une banque qui se charge d’acheter, selon un autre consultant en banque et finance, Jean Daniel MASSOL. Ce dernier ajoute que la banque met par la suite ces équipements à la disposition du demandeur, moyennant des frais de location qui peuvent être mensuels ou annuels en fonction du contrat.
Suivant le Directeur général de l’APME, toutes ces initiatives vont permettre aux PME agricoles de pouvoir financer leurs activités. Ce lancement s’est fait dans le cadre de la mise en œuvre de la composante I du Programme intégré de valorisation et de transformation des produits agricoles et agroalimentaires (Transfagri).