Le taux de déclaration de naissance reste à revoir au Cameroun. Cet état de chose explique le fait qu’on ait eu 1,6 million d’élèves sans acte de naissance au Cameroun en 2019, avec la région de l’Extrême-Nord en tête.
Le constat est alarmant. Selon les chiffres du Bureau national d’état civil (Bunec), 1,6 million d’élèves inscrits dans les écoles primaires et maternelles du Cameroun ne disposaient pas d’un acte de naissance en 2019.
À l’issu de l’évaluation complémentaire du système de l’état civil au Cameroun, on se rend compte de ce que le faible niveau de déclaration des naissances est dû à plusieurs facteurs en 2016
Parmi ces problèmes, figurent les entraves administratives liées au non-fonctionnement des centres d’état civil ou leur éloignement des populations. On note également les barrières financières. Car si la réglementation consacre la gratuité de la déclaration et de l’enregistrement des naissances, dans la réalité, ils sont conditionnés par le paiement de frais.
Le chargé de la communication du Bunec, Tobie NDI, indique que « La région de l’Extrême-Nord est concernée au premier rang par l’ampleur du problème. Ceci par l’importance de sa démographie et du fait des activités terroristes menées par le groupe islamiste Boko Haram. Cette région comptait à elle seule en 2019 plus de 400 000 élèves sans actes de naissance ».
Ainsi, le Bunec a mis sur pied, le Programme de réhabilitation de l’état civil depuis quelques années. Il revendique à l’actif de ce programme, plus de 10 000 officiers et secrétaires d’état civil déjà formés. Tobie NDI déclare q, « C‘est en plus des actions de sensibilisation, d’éducation et d’information de la population et des autres parties prenantes de l’état civil, à l’instar du personnel judiciaire, des autorités administratives, religieuses et traditionnelles, les élus, les relais communautaires ».