Les 70 familles expropriées du quartier Dikolo-Bali à Douala, restent dans l’attente d’une action du Gouvernement, malgré l’arrêt des travaux ce lundi 30 mai 2022, et la réaction du Gouverneur du Littoral. Ces familles ont perdu leurs habitations depuis le 14 mai dernier sans aucun secours. Et depuis lors, un vaste chantier avait été engagé par le nouveau propriétaire des lieux, malgré la colère de la population.
Le Gouverneur du Littoral Samuel Dieudonné Ivaha DIBOUA a finalement réagit depuis samedi 28 mai 2022. Il a d’ailleurs appelé tous les victimes des expropriations à « éviter les propos haineux » et à « chercher ensemble les solutions qui feront baisser cette tension sociale». C’est alors que ce mardi 31 2022, il a été constaté qu’effectivement, les travaux engagés sur le site Dikolo-Bali, sont interrompus. Et sous la direction du Gouverneur du Littoral, une commission est mise sur pieds, et dispose d’un mois à compter de ce lundi 30 mai pour remettre son rapport.
La colère de la population a eu raison sur le gouvernement
Sur place, la population se lamente. Et soupire à une réponse subite du gouvernement. “Nous sommes quand même un peu soulagé après la réaction du Gouverneur. Également à la vue de l’arrêt des travaux de construction sur le site. La commission qui a été mise sur pieds va faire son travail. Je veux seulement un dédommagement”, relate l’un des expropriés du site Dikolo-Bali à Douala.
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Tout à côté, d’aucun, des habitants expropriés plutôt autochtones, relatent un problème autre. “Ce n’est pas du tout croyable! inimaginable de quitter ces terrains historiquement liés à la communauté Sawa”, évoque un des leaders du groupe des manifestants. En effet, plusieurs dénoncent « l’acharnement d’un promoteur privé » qui tenterait, depuis sept ans, d’obtenir le terrain pour un projet d’hôtel de luxe.
Une scène récurrente au Cameroun, depuis des lustres
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Des scènes pareilles se vivent de plus en plus et de façon fréquentes au Cameroun, de nos jours. Le marché EKOUNOU à Yaoundé, fut détruits et bien d’autres tout récemment. Malgré l’opposition manifeste des autochtones dans ces sites. Et derrière cette gangrène est cache un riche opérateur économique. On va sans doute comprendre que la réaction de la population de Dikolo-Bali à Douala, n’a pas laissé le gouvernement insensible, cette fois.
En rappel, c’est depuis le 14 mai 2022, que ce vilain cauchemar a sonné à la porte des habitants de ce quartier, situé en plein coeur de la ville de la capitale économique du Cameroun. Population et sympathisants avaient depuis lors engagé des manifestations. Cet élan à vu l’intervention immédiate de la police, sortie pour établir l’ordre. Cet autre choc n’avait guère refroidi le zèle des expropriés désormais dans la rue. “C’est depuis sept ans que la rumeur court. On nous a alerté ceci avant, mais comment réussir à abandonner son patrimoine aussi facilement!”, rétorque toujours un exproprié en larme, demandant justice.
Des polémiques autour de cet évènement fâcheux, n’est pas en reste. Pourrait-il que ce site serait une propriété publique. Néanmoins, tous sont en attente de solution immédiate, à l’issue de la sortie du Gouverneur du Littoral
Le délai donné par le Gouverneur du Littoral est d’un mois, à partir du 30 mai 2022. Pour un retour à la paix et à la tranquilité publique.
