Elles saluent la sage décision du chef de l’Etat qui a décidé de l’arrêt des poursuites judiciaires contre 333 détenus de la crise anglophone, et donnent leurs appréciations sur le grand dialogue national qui vient de s’achever à Yaoundé.
Interviewés par notre reporter, le Préfet sortant du département du Haut-Nyong et le sous-préfet de l’arrondissement d’Abong-Mbang apprécient les initiatives de paix du président de la république. On se souvient que le 10 septembre dernier, Paul Biya dans une adresse à la nation, annonçait la convocation d’un grand dialogue national pour résoudre la crise qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis 3 ans maintenant. Du 30 septembre au 04 octobre 2019, les travaux de ce grand-rendez national se sont tenus au palais des congrès de Yaoundé. Avant la fin de ces assises, le président de la république a décidé d’arrêter les poursuites judiciaires contre certains compatriotes détenus dans le cadre de la crise dite anglophone.
Mboke Godlive Ntua, Préfet sortant du département du Haut-Nyong.
« La décision prise par le président de la république est salutaire. Elle démontre toute la détermination du chef de l’Etat à évoluer pour le retour à la paix et à la résolution de la crise qui n’a que trop duré dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Nous ne pouvons que lui dire merci pour cette sage décision et espérons que cela va encourager les autres à déposer leurs armes afin de sauver des vies.
Quant au grand dialogue national qui vient de s’achever à Yaoundé, nous sommes satisfaits du déroulement des travaux dont nous avons suivis par plusieurs canaux de communication étant ici sur place à Abong-Mbang. On se rend compte que chacun a apporté sa contribution et est resté en phase avec les travaux, malgré les éclats de voix enregistrés au début. Nous espérons que les grandes lignes tracées tout au long de ce grand dialogue national seront mises au profit de la renaissance du Cameroun… »
Elie Rodrigue Fouda Ngamboe, Sous-préfet de l’arrondissement d’Abong-Mbang.
« Nous sommes actuellement dans le contexte du dialogue national où aucune voix n’est de trop et qu’on permette à tout camerounais de pouvoir dire quelque chose pour la république qui nous est commune. Le geste du chef de l’Etat ne nous surprend pas, parce que depuis le début de cette crise il a toujours tendu la main à ces frères quelque peu « égarés » et sans toutefois les reprocher de revendiquer ce qui les parait légitime. Certaines solutions avaient déjà été prises à leurs frustrations. Par ce geste d’abandon de poursuites suivi de leur libération, le président de la république marque une fois de plus sa magnanimité, sa générosité et sa grandeur d’homme d’Etat au-dessus de tout.
A travers plusieurs tweets et sa récente adresse à la nation, il avait déjà fait savoir que nous sommes des mendiants de la paix et que la jeunesse est le fer de lance de la nation. Il veut marquer par sa détermination, l’arrêt possible des hostilités et le retour à la paix, et de sauvegarder la souveraineté de l’Etat uni et indivisible et bientôt de plus en plus décentralisé dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest meurtries.
Parlant du grand dialogue national qui vient de s’achever, nous prenons acte des résolutions et attendons leur implémentation. Nous pensons enfin que tout ira bien et le vivre-ensemble triomphera dans un Etat plus prospère et chacun trouvera déjà quelque chose à faire dans le cadre de la lutte contre le chômage et l’insertion des jeunes, et la dignité d’appartenir au Cameroun. »
Propos recueillis par Demetrio Wouassom