CAMEROUN : CLIMAT POST-ÉLECTORAL : L’ÉLITE POLITIQUE BAHAM FRACTIONNÉE EN PRO POKAM ET PRO KAMTO
APRÈS LA PUBLICATION DES RÉSULTATS DE LA PRÉSIDENTIELLE DU 7 OCTOBRE 2018 AYANT CONSACRÉ PAUL BIYA POUR UN NOUVEAU SEPTENNAT PAR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL, BAHAM, LE VILLAGE DE MAURICE KAMTO (CANDIDAT MALHEUREUX), NE S’EST PAS ENCORE REMIS DES FRUSTRATIONS ET MANIPULATIONS ORCHESTRÉES PAR SON ROI POUR LA VICTOIRE DE LA « FORCE DE L’EXPÉRIENCE ». LES PRO KAMTO ET LES PRO POKAM S’AFFRONTENT DÉSORMAIS DANS CE GROUPEMENT.
APRÈS LA PUBLICATION DES RÉSULTATS DE LA PRÉSIDENTIELLE DU 7 OCTOBRE 2018 AYANT CONSACRÉ PAUL BIYA POUR UN NOUVEAU SEPTENNAT PAR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL, BAHAM, LE VILLAGE DE MAURICE KAMTO (CANDIDAT MALHEUREUX), NE S’EST PAS ENCORE REMIS DES FRUSTRATIONS ET MANIPULATIONS ORCHESTRÉES PAR SON ROI POUR LA VICTOIRE DE LA « FORCE DE L’EXPÉRIENCE ». LES PRO KAMTO ET LES PRO POKAM S’AFFRONTENT DÉSORMAIS DANS CE GROUPEMENT.
Le roi des Baham, sénateur du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) et son fils Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) au scrutin présidentiel dernier, sont au centre des conversations dans ce groupement. Les populations taxent le roi de « Fingon » pour avoir été au centre de toutes les manœuvres de fraudes électorales en faveur de son « champion » Paul Biya.
Le roi Pokam Max II essuie des propos déshonorants. Il n’échappe pas au lynchage des siens depuis le déclenchement processus électoral. De plus en plus impopulaire, il est vomi par ses sujets. Dans les bars comme derrière les commerces ou dans les garages et autres points de rencontre, tous semblent se mettre d’accord quand il faut parler du rôle du sénateur dans la manipulation électorale. Pour ces derniers, le roi est passé loin des « enjeux politiques ».
Les séquelles profondes demeurent encore perceptibles au sein des populations qui étaient déjà déterminées à voir l’un des leurs à la tête du pays au soir de la publication de candidats en lice pour la présidentielle. « Bien qu’étant du parti au pouvoir, le chef n’a pas compris qu’il pouvait être plus considéré si à jamais son fils était porté à la magistrature suprême de ce pays par tous les camerounais. Il a sacrifié son fils et son village pour un gain politique et ceci aux mépris des valeurs familiales et traditionnelles », déclare un habitant de la ville de Baham.
À la chefferie Baham, le chef continue des audiences avec son peuple. En rappel, certaines indiscrétions l’avaient annoncé en refuge à Batié quelques jours après la publication des résultats de la présidentielle d’octobre 2018 par le conseil constitutionnel. Selon nos sources, dans ce royaume, la sécurité du monarque ne souffre de rien malgré de moult intimidations orchestrées par ce dernier depuis le début du processus électoral. Rapproché, le roi n’a pas souhaité s’exprimer de manière officielle à notre rédaction, tout en précisant qu’il est prêt à se prêter au jeu après la prestation de serment du nouveau président élu.
Au sujet d’une pratique de fétichisme au domicile du président Maurice Kamto au quartier Lagweu à quelques pas du centre urbain, une source confie qu’il s’agit juste des éléments visant à semer de la panique au sein des populations, avec pour objectif d’affecter sa crédibilité politique. Cette même source précisera que son Maurice Kamto n’a pas encore visité son domicile après le scrutin.
Si les militants du RDPC pensent que le roi a su bien joué son rôle en marquant sa fidélité à son maître après son entrée à la chambre haute du parlement, ils sont conscients de ce que le village est au bord d’une situation conflictuelle pouvant compromettre ses chances pendant les sept prochaines années, au regard du positionnement politique qui ne cesse de naitre dans ce groupement du département des Hauts-Plateaux.
Pour l’heure, le peuple Baham s’interroge sur un retour possible de tous les fils et filles du groupement autour de leur roi pour des réflexions concernant le devenir socioéconomique et culturel avec tant de blessures internes à l’issue de la présidentielle. Une communauté désormais fractionnée en deux blocs politiques: pro Pokam et pro Kamto.