Le ministre KOUADIO KONAN Bertin est accusé de viol par l’artiste camerounaise Sophie DENCIA. Il a par la suite déposé une plainte pour diffamation contre la chanteuse de gospel.
C’est une affaire qui fait beaucoup de bruit en Côte d’Ivoire depuis deux jours. Un ministre est accusé de viol par une artiste musicienne d’origine camerounaise. Sophie DENCIA a déposé plainte auprès de la gendarmerie contre KOUADIO KONAN Bertin, ministre en charge du portefeuille de la Réconciliation Nationale. Le membre du gouvernement ivoirien a riposté en portant plainte pour diffamation contre celle qui l’accuse. le parquet fait savoir que les deux dossiers sont traités en même temps.
« Lundi, dans un document audio diffusé sur internet, une artiste ivoiro-camerounaise, qui affirme avoir été une collaboratrice de M. Bertin, l’a accusé de l’avoir violée en avril dernier, à Divo (200 kilomètres à l’ouest d’Abidjan), où elle dit avoir été emmenée de force », renseigne l’Agence France-Presse. La Ligue ivoirienne des droits des femmes est entrée dans la danse mercredi 29 Septembre, demandant aux autorités judiciaires ivoiriennes « d’enquêter sur cette affaire afin que la lumière soit faite ». Elle a indiqué qu’elle va accompagner la plaignante dans la procédure.
Intervenant sur l’antenne de la télévision publique ivoirienne dans la soirée du 28 Septembre 2021 KOUADIO KONAN Bertin a clamé son innocence. « Je vais rassurer les Ivoiriens, pour leur dire que je n’ai rien à me reprocher, sauf que c’est un dossier pénal qui est aujourd’hui entre les mains de la Justice. Il appartient à mes avocats de l’évoquer, qui dans les prochains jours donneront des éléments pour les rassurer », a-t-il dit.
Sophie DENCIA a diffusé un élément audio enregistré au cours d’une rencontre avec un membre du Cabinet du Ministre. Celui-ci semble tenter de mieux comprendre l’affaire et discuter avec l’artiste et un homme du nom de KARAMOKO, présenté comme son compagnon. L’enregistrement contient des détails comme les rencontres avec le mis en cause. Plusieurs personnes sont citées, notamment le cyberactiviste Patrick DAGROU ZASSO. C’est une pièce qui pourrait intéresser les enquêteurs.