Cela s’est produit à la suite d’affrontements entre séparatistes qui tentaient de célébrer l’indépendance de l’ « Ambazonie » et les forces armées.
Le 1er octobre a connu sans surprise, des mouvements dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Selon des sources médiatiques, trois personnes ont perdu la vie ce jour-là dans la région du Sud-Ouest. Ces malheureux évènements se sont produits à la suite de violents affrontements entre des éléments séparatistes et les forces de défense et de sécurité camerounaises. Ces morts ont été enregistrés dans plusieurs localités de la région. L’identité des victimes n’a pas été révélée.
Il convient de préciser que les indépendantistes anglophones ont toujours considéré le 1er octobre (en référence au 1er octobre 1961 qui est à la fois la date de l’indépendance du Cameroun oriental et son unification au Cameroun occidental) comme le jour de l’autonomie du Cameroun anglophone.
De ce fait, ils essaient depuis le début de la crise anglophone de célébrer cette journée pour remettre en cause l’unité du pays acquise lors du référendum de 1972 et célébrée depuis lors par le pouvoir central de Yaoundé, tous les 20 mai 1972.
A l’approche de cette célébration, les autorités administratives des deux régions avaient interdit des manifestations publiques et décrété des couvre-feux. Une situation qui a contribué à asphyxier davantage des populations paralysées depuis trois semaines par de villes mortes « lockdown » imposées par des séparatistes. Un nouveau « lockdown » qui aura provoqué, d’après l’Onu, le déplacement de plus de 3000 personnes vers les autres régions du pays.
Il faut dire que la situation sécuritaire reste volatile dans ces régions où plus de 3000 morts (selon les chiffres officiels) et près d’un million de déplacées ont déjà été enregistrés depuis cinq ans.