CAMEROUN : Crise anglophone : Les victimes du terrorisme ambazonien réclament justice.

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L’association camerounaise des victimes du terrorisme de l’Ambazonie (CAVAT) a donné le vendredi 21 Février 2020, une conférence de presse à l’hôtel Franco de Yaoundé.

Il était question pour le collectif d’avocats que dirige Me Emmanuel Nsahlai, accompagné du président exécutif du Haut Conseil des camerounais de l’extérieur (HCCE) Dr Samuel DOGMO et Yvonne NJOKA présidente de la section femme du CAVAT de faire comprendre la voix des victimes dont trois étaient présents. L’objectif premier du CAVAT est de fournir l’assistance humanitaire et juridique aux victimes du terrorisme et de la violence Ambazonienne, ainsi que de demander justice pour ses membres. De même, il question de chercher également à protéger ses membres contre les conséquences actuelles et futures des Ambazoniens. Les avocats chargés d’apporter une assistance juridique appartiennent au cabinet International NSAHLAI LAW FIRM. A ce jour plusieurs plaintes pénales ont été déposées par les soins de ce cabinet dans les principaux pays de résidences des soutiens au terrorisme ambazonien, de plusieurs partisans et dirigeants Ambazoniens (USA, Norvège, Grande Bretagne, etc.). Y faisant suite, plusieurs enquêtes criminelles sont en cours dans ces pays suscités. Bien qu’ayant déposé plusieurs plaintes civiles aux USA contre les leaders Ambazoniens depuis 2019 sur la base de la législation locale et ce malgré plusieurs rencontres avec le FBI, le service de police de Houston, le service police de Los Angeles et d’autres régions fédérales, aucune inculpation pénale de dirigeant n’a encore eu lieu. C’est ce qui a poussé Me Emmanuel à déposer auprès de l’administration fédérale, un Bref Mandamus contre le FBI, le département du trésor, département de la sécurité intérieure, département de la justice, demandant qu’un juge fédéral ordonne à ces agences fédérales d’appliquer correctement leur code antiterroriste et autre code pénal et lois contre les Ambazoniens aux USA. Cette conférence de presse a permis au CAVAT de faire savoir au public qu’il existe des recours civils pour les préjudices, la douleur et les souffrances qu’ils endurent aux mains de terroristes. Les victimes du terrorisme ambazonien ont accepté de témoigner. Elisabeth MBINGLO, Vera MBORONG et NDUE Derick NTUNGWE devant les caméras ont exprimé leurs remerciements à la partie défenderesse pour ce combat qui mérite d’être entendu au nom de toutes les victimes de ce confit.
Pour Yvonne NJOKA, « nous sommes tous victimes de cette crise chacun à son niveau. Le tissu économique n’existe plus dans cette région, les villes reçoivent depuis trois ans un flux important de déplacés interne d’où le problème de logement ici et là qui s’accentue, la vie de plus en chère dans nos métropoles et les effectifs dans nos établissements scolaires de plus en plus pléthoriques sont autant d’éléments qui au quotidien montrent l’impact de cette crise sans oublier les pertes en vies humaines. Chacun de nous a déjà été victime de près ou de loin ou a eu à perdre un ami, un voisin ou un frère dans ce conflit armé »
Pour Me Emmanuel Nsahlai, « il est temps que les chancelleries occidentales accréditées à Yaoundé sachent ce que nos compatriotes basés chez eux font pour détruire notre pays à travers des collectes de fonds pour financer les terroristes Ambazoniens voici déjà trois ans que ça dure. Des actions pour geler leurs comptes (sur les réseaux sociaux) et avoirs (comptes en banque) ont été prises mais avec l’évolution des NTIC, ils multiplient des stratagèmes et nous en appelons au sens de responsabilité des partenaires du Cameroun dans la recherche de solutions à cette crise qui n’a que trop duré dont le Cameroun n’en avait pas besoin. Le combat juridique ne fait que commencer et va s’étendre autant se faire que peut pour obtenir gain de cause pour atténuer les douleurs infligées aux uns et aux autres suite à ce conflit. »

Selon Dr Samuel DOGMO, « la face cachée de ce conflit politico-social, ce sont des milliers de déplacés internes parmi lesquels plusieurs ont été mutilés physiquement ou ont été victimes des traumatismes psychologiques. Comme c’est le cas de tous les conflits au monde, la voix des victimes est rarement entendue et par conséquent ils reçoivent rarement la justice à la quelle ils ont droit. Avec cette conférence de presse solennelle à Yaoundé capitale du Cameroun, nous sommes heureux que les victimes directes soient présentes pour rappeler au monde entier que leurs souffrances ne doivent pas être oubliées et les principes fondamentaux de la déclaration universelle des droits de l’homme ne doivent pas être bafoués en ce qui les concerne comme notamment le droit à la justice pour les victimes civiles de ces conflits armés. Le monde entier ne saurait être indifférent à la souffrance de ces victimes, le monde entier ne saurait être complice d’un tel désastre. »

Clément NOUMSI

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