CAMEROUN : Décentralisation et gouvernance locale : « La commune d'hier, d'aujourd'hui et de demain»
« La commune d'hier, d'aujourd'hui et de demain » était au centre d’un dîner de la décentralisation, organisé jeudi dernier à Yaoundé, par l'école de hautes études sur la gouvernance locale décentralisée. La conférence était animée par le maire de la commune de Ngoulemakong, vice-président des CVUC, Anicet Akoa.
« La commune d’hier, d’aujourd’hui et de demain » était au centre d’un dîner de la décentralisation, organisé jeudi dernier à Yaoundé, par l’école de hautes études sur la gouvernance locale décentralisée. La conférence était animée par le maire de la commune de Ngoulemakong, vice-président des CVUC, Anicet Akoa.
LA COMMUNE D’HIER
Il a été question ici pour le conférencier, de refaire le parcours des institutions communales depuis les indépendances. Le maire Anicet Akoa fait savoir que la commune n’est pas nouvelle au Cameroun, en tant qu’institution elle a toujours existé dans les Etats. Etant placée sous deux systèmes, Elle a connu des fortunes diverses avec un esprit de responsabilisation et de mobilisation participative en zone anglophone (indirect rule). Pendant que les activités venaient et étaient essentiellement gouvernées par l’Etat en zone francophone (direct rule). On trouvait à sa tête des administrateurs municipaux des sous-préfets maires, …
LA COMMUNE D’AUJOURD’HUI
La commune d’aujourd’hui prend son passé de la commune d’hier et ne sera plus celle d’hier. Elle est au centre de beaucoup de réflexion et des préoccupations. Pour le conférencier, la commune d’aujourd’hui bénéficie des attentions de plusieurs acteurs (universitaires, société civile,chercheur…). Le maire cite quelques outils de renforcement de la décentralisation tels que le Pndp, le Feicom… qui sont en pleine structuration. Il fait savoir que la décentralisation appelle l’État à une réforme profonde. Le maire Anicet Akoa présente la commune d’aujourd’hui comme une malade de ses ressources, suite aux moyens minimes alloués au concept de la décentralisation qui suscite beaucoup d’attention.
Sous l’égide de la loi de décentralisation de 2004, la commune est investie de nouvelles missions, avec l’explosion d’activités et plus complexe, et requiert du sérieux, des compétences et de l’énergie. Les exécutifs communaux sont à la croisée des chemins. Ce qui est un manque de repère. Par exemple un médecin qui devient maire, s’il est incompétent, cela va fragiliser le bon fonctionnement de la commune.
LA COMMUNE DE DEMAIN
Pour le réformiste, la commune de demain doit être plus autonome, avec des actions et planifications pratiques accompagnées des ressources et moyens. Les citoyens devraient également contribuer et participer à la vie de leur commune, en déterminant ses orientations. Elle devra être dirigée par toutes les strates et couches de la population pour un mieux vivre ensemble et plaçant l’homme au cœur des préoccupations et de l’action. Selon le Maire Anicet Akoa la commune de demain avec la décentralisation devrait changer la qualité de vie de la population et participe à la croissance à travers richesse, urbanisation, et la modernisation de la cité ainsi que son attraction. Il faudrait aussi le changement des mentalités, des nouveaux paradigmes et que la décentralisation soit une affaire de tous.