La jeune femme enceinte âgée de 32 ans a mis fin à ses jours et ceux du bébé en elle, en se jettant dans le fleuve WOURI à Douala Cameroun.
La carte nationale d’identité de la défunte révèle qu’elle se nomme DJOUGAIEH BOULA EPSE DEFO Mariane Flore, née à Bamendjou, dans la région de l’Ouest Cameroun. Une femme qui était légalement mariée, et portant une grossesse, s’est jeté dans le fleuve du WOURI sous l’oeil et regard de tous.
La jeune femme s’est suicidée…
Ce énième scène de suicide ayant eu lieu à ce même endroit, dont sont témoins piétons, bensikineurs et automobilistes sur le pont du Wouri, laisse encore une tâche de désarroi dans l’opinion public. Se jeter par dessus le pont pour finir par disparaître dans les eaux, en plein coeur de la ville. Généralement, le corps peut être retrouvé deux à trois jours après, pour un cas de noyade pareil, ou le corps remonte naturellement à la surface, ou retrouvé par les spécialistes en sauvetage.
Les statistiques de l’OMS sur les cas de suicide sont alarmants
- Plus de 700 000 personnes se suicident chaque année.
- Pour chaque suicide, on dénombre de nombreuses autres tentatives de suicide. Une tentative de suicide est le principal facteur de risque de suicide ultérieur dans la population générale.
- Le suicide est la quatrième cause de mortalité chez les 15-19 ans.
- 77 % des suicides surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.
- L’ingestion de pesticides, la pendaison et les armes à feu sont parmi les méthodes de suicide les plus répandues dans le monde.
Il est également relevé que chaque année, près de 703 000 personnes se suicident et beaucoup d’autres font une tentative de suicide. Et ces cas de suicides est une tragédie qui affectent les familles, les communautés et des pays entiers et, laissant un effet durable sur les personnes proches ou éloignées vivantes. Le suicide peut arriver à n’importe quel moment de la vie et se fait classer comme quatrième cause de mortalité chez les personnes de 15-29 ans dans le monde en 2019, selon l’OMS.
Le suicide représente un problème de santé publique urgent
Plus de 77 % des suicides sont survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire en 2019:“taux de suicide au Cameroun est passé de 4,9 en 2012 à 12,2 pour 100 000 habitants en 2016 (Statistiques sanitaires mondiales, 2019). Chez les hommes, il est de 17,1 contre 7,4 pour 100 000 habitants chez les femmes”, rapporte le MINSANTE au Cameroun.
Le suicide se révèle effectivement comme un problème de santé publique, portée en grandes lignes par L’Organisation Mondiale de la Santé(OMS) et pour le Cameroun. Certes les moyens de prévention sont peu connus et coûteux, il reste également un problème réellement présent dans les Objectifs du Développement Durable(ODD). Et donc d’ici 2030, il est question de réduire d’un tiers le taux de mortalité par le suicide, par la prévention et le traitement. De réduire également le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles et promouvoir la santé mentale et le bien-être, couloir du cas des suicides.
Le cas du suicide de la jeune femme dans le WOURI, à Douala Cameroun ce Mardi 15 mars 2022, est donc un cas parmi une multitude au Cameroun, qui demande une réelle action gouvernementale, et de toute entité sociale ou organisationnelle, voire privée.
Pour l’instant, l’alerte est lancée afin de retrouver les membres de la famille et connaissance de la défunte.