Le Ministère de la Santé Publique (MINSANTÉ) lutte depuis une lurette contre les les faux médicaments et leurs conséquences au Cameroun qui représente un danger sanitaire pour tous. Ce mercredi 14 septembre 2022, selon le MINSANTÉ, plusieurs stocks de faux médicaments ont été saisis au Marché Mokolo à Yaoundé.
La lutte contre les faux médicaments, problème de santé publique au Cameroun, se fait depuis très longtemps déjà. Dans les rues de la cité capitale Yaoundé, comme dans les autres villes d’ailleurs, les kiosques en bordure de route, exposent leurs marchandises, tous sont des médicaments.
Un phénomène très répandu au Cameroun
Toujours en majorité exposés, au regard de qui veut voir. Cette entreprise, ne manque pas de clients. Et son marché connaît de plus en plus, une forte demande. Un vendeur du coin se dit satisfait et sérieux.
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"Ce n'est pas tout le monde qui fait dans du faux. Comme dans toute activité, il y a toujours des brebis galeux. Je ne commercialise pas du faux, mais mes médicaments sont en bon état. Nous n'exposons pas les médicaments dehors. Mais ce sont uniquement les boîtes. Et lorsqu'un patient veut déjà acheter, on prend dans le stock à l'intérieur pour une bonne conservation", explique le vendeur de médicaments de kiosque en bordure de rue, à Yaoundé Mimboman.
En rappel, c’était au cours du point de presse donné le mardi 12 octobre 2021, à l’occasion de la Journée africaine de la lutte contre le faux médicament, que le Dr. MANAOUDA Malachie a présenté l’ampleur du phénomène et ses répercussions sur la santé des populations.Une fois de plus, il invite une fois de plus ce jour, ces dernières à s’investir activement dans la croisade contre les médicaments illicites.
En effet, le fléau des faux médicaments est l’un des défis majeurs de nos jours. Car ils contribuent à l’explosion des cas des maladies mal soignées.
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"Il s'agit de l' utilisation des médicaments sous dosés, sans principe actif ou contenant de faux principes actifs", a- t - il précisé. " Les visages que revêtent la contrefaçon et le trafic des produits pharmaceutiques au Cameroun. Concernent les médicaments distribués en gros ou au détail par des personnes (physiques ou morales) non habilitées, vendus dans la rue, importées de manière frauduleuse. Des médicaments fabriqués dans des unités de production non autorisées, reconditionnés avec de fausses étiquettes, recyclés, mais aussi des médicaments dont les dates de péremption sont falsifiées…". "Ce sont des médicaments de qualité inférieure et falsifiés ", tels qu’adopté par l’OMS le 29 mai 2017, lors de la 72eme Assemblée mondiale de la santé.
Une lutte entamée depuis par le MINSANTÉ
En dépit de la manifestation tentaculaire de ce que le Ministre MANAOUDA Malachie qualifie de réseau de « criminalité pharmaceutique », le Gouvernement ne cesse de multiplier les actions à l’effet de lutter contre l’expansion de l’industrie du faux médicament dans l’optique de garantir un meilleur accès de tous aux produits pharmaceutiques de qualité.
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Il a été donc mis sur pieds le Plan National Multisectoriel de lutte contre le faux médicament, et le trafic illicite des produits pharmaceutiques réunissant tous les acteurs interpellés par la question. Ceci s’est fait avec l’accompagnement d’Interpol et des partenaires au développement.
Par ailleurs, en plus du renforcement du système d’approvisionnement en médicaments, il est préconisé la promotion de Médicament Essentiel Générique aux coûts plus accessibles. Jusqu’à la gratuité de certains médicaments. La sensibilisation des populations sur les méfaits de la consommation des médicaments d’origine et de qualité non contrôlées. Le renforcement de l’arsenal juridique réprimant la détention et la vente illicite des médicaments contrefaits ou falsifiés, entre autres.
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Des perspectives et mesures pour l’éradication du faux médicament
Cependant, la lutte contre ce fléau, ajoute le Minsanté, doit s’inscrire dans une coopération internationale proactive sur les plans de l’information, du renseignement, de l’expertise, de la formation, de l’investissement et de la sincérité.
En réaffirmant l’option de la « TOLÉRANCE ZERO » prise par le Gouvernement vis-à-vis du médicament de la rue, le Dr. MANAOUDA Malachie invite les professionnels de la santé et ceux du domaine pharmaceutique, en particulier, au respect de l’éthique. Il appelle les populations à s’impliquer activement dans cette lutte en dénonçant les réseaux mafieux. Et les sites de fabrication de ces médicaments.
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Un numéro vert (le 1506) est d’ailleurs mis à la disposition de tous. Et sert également à dénoncer tous les types d’écarts rencontrés dans les formations sanitaires.
En guise de conclusion, le MINSANTÉ a exhorté les uns et les autres à arrêter la consommation des médicaments de la rue. Aussi à prendre l’engagement de se procurer désormais des médicaments dans les pharmacies des hôpitaux. Et dans les officines de pharmacie où les circuits d’approvisionnement sont connus.