La 8ième édition du festival culturel MsemTodjom de Bandjoun entre dans sa derrière ligne droite, avec la rencontre de la méga star qu’on ne présente plus André Marie Tala qui donne une conférence de presse à L’UIT samedi 18 Octobre prochain. Occasion pour lui de faire comprendre aux jeunes que malgré son handicap, tout est possible dans la vie.
Dès le 19 Octobre, c’est le championnat inter établissements qui va prendre droit de cité dans une formule de trois poules qui aboutira à une finale, la coupe du trône le 13 Novembre 2019 à 72 heures de la clôture du festival culturel MsemTodjom.Pour mieux comprendre, nous avons rencontré pour vous le secrétaire exécutif du comité d’organisation du festival MsemTodjom édition 2019, le Professeur MBA Gabriel dans son bureau, chef du département des langues Camerounaises à l’école normale supérieure de Yaoundé pour une présentation brève de l’évènement.
Propos du Professeur MBA Gabriel recueillis par Clément NOUMSI
« Cette 8ième édition est chapotée la communauté Bandjoun de Yaoundé après que nos frères de Douala aient piloté les deux dernières. Le lancement officiel s’est fait le 31 Mars 2019 à la fondation Bandjoun de Yaoundé en présence de sa Majesté le Roi des Bandjoun, le sénateur Honoré DJOMO KAMGA, d’autres sénateurs venus d’autres régions (Est et Nord) et des Ministres de la république. Une liste des commissions a été mise sur pied et les points focaux tant sur le plan national que pour la diaspora. Ainsi chaque commission s’est mise au travail après avoir défini sa feuille de route. Nous avons fait une tournée triangulaire (Yaoundé, Douala puis Bandjoun) pour une levée des fonds qui est toujours en cours. Il y a des institutions qui réagissent et on attend encore des partenaires. À ce jour, nous avons déjà fait un Master Class pour Barthélémy TOGO artiste plasticien de renommée internationale qui a réuni à « Bandjoun Station » les jeunes pour qu’ils s’intéressent en la matière, nous avons fait de la pré-marche qui est partie des 7 régions traditionnelles que compte le village Bandjoun pour converger d’abord à la préfecture puis à la chefferie. Actuellement, nous avons les danses patrimoniales qui se déroulent dans ces différentes régions du village, là nous permettons aux jeunes membres ou non de ces confréries là d’y prendre part et les meilleurs seront sélectionnés pour prester le grand jour durant la semaine. C’est la transmission inter générationnelle qui nous intéresse. La participation de Tala André Marie vient faire comprendre aux jeunes que malgré un handicap on peut bien s’en sortir dans la vie. Dans les différentes régions du village, les artistes vont prester de même qu’il y aura des projections cinématographiques sans oublier la sensibilisation des jeunes sur le phénomène des drogues en milieu scolaire. Parmi les artistes, nous mettons l’accent sur ceux qui sont peu connus du grand public pour qu’ils soient mis au devant de la scène durant ce festival. Nous voulons valoriser notre patrimoine culturel immatériel car nos langues comme le Ghoma’la ne doit pas être une langue de la honte, la chefferie Bandjoun face à la modernité et bien d’autres thématiques qui sont traitées en ce moment sur divers supports médiatiques. Nos langues sont des langues de la richesse, du développement personnel, social, technologique et scientifique. Il est nécessaire de remettre la langue sur son palier. »
Tout comme notre calendrier linguistique compte huit jours la semaine (Dzedze, Tamdze, Sèsou, Gosue, Chankou, Dzemto,Tamgwe et Liéfo),vivement que les forces vives se mobilisent pour cette 8ième édition qui arrive à grand pas, soit une réussite sur tous les plans.