Dans un communiqué de presse publié par Joseph Olinga pour le compte du SNJC, il en ressort que le 18 novembre 2019, aux environs de 18 heures, le journaliste Vivien Tonfack, Chef d’Agence Ouest du Quotidien LA NOUVELLE EXPRESSION du groupe de presse éponyme, a été interpellé à son domicile, par des gendarmes appartenant au Bureau spécial des recherches et des enquêtes criminelles de Bafoussam. Le citoyen et journaliste, travaillant pour le groupe de sus évoqué et dont lune des entités «Groupe Equinoxe TV » a actuellement le vent en poupe au Cameroun, fait les frais dune polémique foncière.
En effet, les ayants droits du bailleur de notre confrère se disputent le recouvrement des loyers. Toute chose qui a emmené l’un des enfants du défunt bailleur à porter plainte à notre confrère. Des accusations qui se révèlent fausses après enquête. Un acte qui fait, à la fois objet dune interprétation et d’une application polémiquée des lois de la République du Cameroun. Surtout, la situation vécue par notre confrère et camarade rappelle les manquements des entrepreneurs de la presse camerounaise vis-à-vis des journalistes et travailleurs des médias.
Aussi, cette situation questionne sur la volonté des patrons et responsables des médias à promouvoir une presse et des médias dont l’objectif est de produire une information de qualité. Objectif dont le préalable est la mise à disposition des employés des moyens de travail ainsi que les rémunérations y relatives.
Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) constate avec effroi que le non-paiement des salaires aux employés dans les organes de presse au Cameroun s’instaure en norme. A l’exception de quelques patrons de presse dont l’exemple est à saluer, le devoir de payer les journalistes et travailleurs des médias au Cameroun est exclu du lexique de nombreux promoteurs, patrons et autres responsables de la presse et des médias.
C’est le cas au quotidien LE MESSAGER dont le dernier paiement des salaires relève d’un souvenir aussi lointain que nostalgique; les arriérés de paiement des salaires culminant à une quarantaine de mois, sur les quatre dernières années. Situation identique dans les quotidien LA NOUVELLE EXPRESSION, LE JOUR et MUTATIONS. Des réalités qui contrastent avec le train de vie souvent princier et outrancier des promoteurs, patrons ainsi que certains responsables de ces médias, considérés comme majors dans l’espace médiatique camerounais. Des exemples évoqués à titre d’illustration. Tant il est vrai que les chaînes de télévision CANAL 2 international, DBS, LTM et STV, entre autres, ne brillent pas par le respect de ce devoir. En outre, il revient souvent des exploitations à la pige et sous pression. Mais aussi, des mises en congé fantaisistes et autres licenciements de journalistes et autres employés au mépris de la réglementation en vigueur. Dans presque toutes les entreprises de presse du Cameroun, la mise à disposition du matériel et des moyens de production relève souvent du luxe.
Les journalistes et travailleurs des médias, membres et sympathisants du Syndicat national des journalistes du Cameroun entendent, de prime abord, réitérer leur engagement pour l’édification dune presse indépendante, responsable, objective et noble. De ce fait, les agissements de certains agents, fonctionnaires et élus, à maintes reprises laissent songeur sur l’idée dune entreprise de développement et d’épanouissement multiformes de la société dans son ensemble. Il apparaît dans la réalité, que certains agents publics laissent questionner de par leurs comportements sommes toutes hors la loi.
L’expérience vécue par notre confrère et camarade, Vivien Tonfack de LA NOUVELLE EXPRESSION, ce 18 novembre 2019, à Bafoussam vient conforter l’idée que les patrons de presse démissionnent de leurs Rôles. Prompts à adopter des postures à l’opposé de leurs devoirs vis-à-vis des employés mais aussi de leurs responsabilités vis-à-vis des publics. Il est aussi loisible de constater la démission-complicité du gouvernement dans le processus de clochardisation des travailleurs des médias et le délabrement continue de la presse camerounaise. Toute chose qui constitue une curiosité lorsque l’on se souvient que le Cameroun est dotée dune convention collective des journalistes. Document dont l’inapplication des clauses semblent arranger à la fois les patrons de presse et le gouvernement.
La réalité vécue à Bafoussam vient rappeler que l’essentiel des journalistes et travailleurs des médias du Cameroun vivent dans une précarité voulue et entretenue par les patrons de presse et soutenue par le gouvernement. Il n’est pas superflu de constater que les journalistes et travailleurs des médias se rendent souvent complices de cet état des choses. A l’observation, les patrons de presse, visiblement plus portés sur les gains personnalisés promeuvent la corruption au sein de leur média tandis que les journalistes et travailleurs des médias se complaisent à des arrangements suspects qui conduisent à des productions médiatiques médiocres pour l’essentiel.
Sous réserve des actions à engager par le Bureau exécutif national du Syndicat national des journalistes du Cameroun, dans les prochains jours, la section Snjc-Ouest prend l’opinion à témoin sur le rôle destructeur des patrons de presse camerounais. Elle invite les promoteurs, patrons et responsables des médias à procéder aux paiements sans délai des arriérés de salaires ainsi qu’au paiement sans condition des salaires aux journalistes et travailleurs des médias dont beaucoup sont morts fautes de soins minimaux ; atteints de pathologies diverses, souvent chroniques et liées à l’exercice de leur profession et, ne pouvant se soigner ; en déficit d’autorité familiale défaut de pouvoir assumer leurs devoirs et socialement insolvables et méprisés du fait des attitudes des patrons de presse.
De fait, le Syndicat national des journalistes du Cameroun se réserve le devoir et le droit d’engager des poursuites judiciaires et autres actions nécessaires à l’encontre de nombreux patrons de presse dont le rôle dans la déliquescence de la presse n’est plus à démontrer. Le SNJC invite par ailleurs le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires afin que les journalistes et travailleurs des médias soient rétablis dans leurs droits.
Pour le Syndicat national des journalistes du Cameroun, Joseph OLINGA N / Président régional Ouest.