Le Ministre du Commerce, Luc Magloire MBARGA ATANGANA, a annoncé officiellement dans une correspondance, que le prix des bières restent inchangé au Cameroun. Cette sortie fait suite à celle du Président National du Syndicat National des Débits de Boisson et Bars du Cameroun (SYNDEBARCAM), qui a annoncé ces jours l’augmentation du prix de la bière dès le 01er juin 2022.
La bière depuis des lustres fait partie intégrante du quotidien des camerounais. Pas un pas de nos jours sans un débit de boissons. Et pourtant, tous déplorent la hausse des produits de grandes consommations.Tous les prix avaient jusqu’ici été touchés, sauf le prix de la Brière ou autres boissons. Une annonce du SYNDEBARCAM, selon laquelle “le prix de la bière sera revu à la hausse dès le 01er juin 2022“, laissait plusieurs camerounais sous le choc. Avant la correspondance du MINCOMMERCE, remettant en cause cette annonce.
Changement des prix ou pas, la bière reste une consommation prioritaire
Mr MBARGA déguste sa bouteille de 33 Export, dans un bar, à proximité du quartier Ngousso, cette matinée du 13 mai 2022. Pour lui, il n’est pas encore informé d’une probable hausse des prix future sur sa bouteille de bière.“La bière représente mon deuxième épouse. Je la prend chaque jour, à la pause ou en matinée comme maintenant. La hausse de prix ne va rien changer en ça, la bière est Camerounais“, brandit t-il en lançant une dernière gorgée, et presque déjà en déséquilibre.
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Le même scénario se produit plus loin de ce lieu, au quartier Emana, à Yaoundé. Plutôt un groupe de femmes, célèbrent la bière dans un débit de boissons. “La bière nous procure de l’énergie. Avec tous les soucis, on se retrouve pour nous détendre autrement, car la vie est courte. La hausse des prix va nous faire mal, parcequ’on va devoir plus dépenser, mais on n’y peut rien”, expliquent t-elle, alors déjà sous le coup des effets de l’alcool.
Certes la bière procure du bien, mais à quel prix ?? Les effets de la consommation de ce produit ne sont bons pour être célébrés.
Le Cameroun bat le record dans la consommation d’alcool
Les dernières statistiques datant de mai 2021, révèlent que le Cameroun en cette période était le deuxième pays, grand consommateur à l’échelle régionale avec 9 litres d’alcool, consommés par habitant au quotidien (africakitoko).
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Le Cameroun occupant la deuxième place en Afrique, derrière le Gabon, avec 9,1 litres par habitant. Dans la suite du classement, l’on retrouve : le Nigéria (3ème place, 8,9 litres par habitant), l’Ouganda (4ème, 8,33 litres), l’Afrique du Sud (5ème, 7, 77 litres), le Rwanda (6ème, 7,12 litres), Congo Kinshasa (7ème, 6,32 litres), Angola (8ème 6,2), Congo Brazzaville (9ème, 6,2 litres par habitant), et enfin la Côte d’Ivoire (10ème avec 5,98 litres par habitant). Ces statistiques démontrent à suffisance la place qu’occupe les boissons alcooliques dans le quotidien des camerounais et de ces pays africains.
Et malgré la conjoncture économique inflationniste, le rythme n’a toujours pas changé en 2022. L’effervescence dans les bars et boîtes de nuit, restent encore perceptibles.
Effets négatifs de la consommation de l’alcool
Même si ceux qui célèbrent cette belle bière, ne s’en rendent pas compte, ses effets commencent à apparaître dès le premier verre. “L’alcool augmente le temps de réaction. Il diminue les réflexes, la vigilance et la résistance à la fatigue. Il perturbe également la vision, l’estimation des distances et la coordination des mouvements. De plus, son effet désinhibant amène à sous-évaluer le danger et ainsi à prendre des risques : « oubli » de boucler sa ceinture ou de porter un casque, vitesse excessive…”, souligne un médecin.
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De plus, le risque d’être responsable d’un accident de la circulation mortelle est aussi réel. Plusieurs causes d’accidents de circulation sont dû à la conduite en état d’ivresse.” l’alcoolémie et la vitesse sont présentes respectivement dans 31% et 25% des accidents mortels, la fatigue ou la somnolence sont en cause dans près de 8% des accidents mortels”, nous indique le Site Justifit.
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Cependant, comme l’affirme ces nombreux consommateurs d’alcool, hausse des prix ou pas, nous continuerons la consommation de la bière.
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