Avant les travaux de la session budgétaire qui commencent le jeudi 11 novembre 2021 au Parlement, le gouvernement met la dernière main au projet de loi de Finances pour l’année 2022.
Les députés et les sénateurs entament le jeudi 11 novembre prochain à Yaoundé, la troisième et dernière session de l’année législative 2021.
Cette session est principalement consacrée à l’examen et à l’adoption du Budget de l’Etat pour le compte de l’année prochaine. Ainsi au bout d’un mois de débat, le montant de la loi de finances 2022 sera connu.
Si ce montant demeure la grande inconnue, le gouvernement a déjà fait savoir qu’il sera revu à la hausse comparativement au montant de l’exercice en cours qui était de 4865,2 milliards de FCFA, la somme adoptée en novembre 2020 par le parlement. La nouvelle enveloppe sera à la hausse de combien ?
« Il sera en augmentation mais permettez que je ne vous donne pas le montant parce que les arbitrages définitifs vont être fait au niveau du chef de l’État. Le premier ministre a fait un certain nombre d’arbitrage, nous allons saisir la présidence de la République qui peut également faire des arbitrages et c’est le chiffre définitif qui sera transmis au parlement pour discussion et adoption. Nous faisons des cadrages, nous tenons compte du taux de croissance projeté. Avec le temps qui passe, nous avons un taux de croissance qui s’améliore. En 2022 nous comptons également avoir une augmentation qui suit un peu l’augmentation mondiale », a déclaré le Ministre des Finances, Louis Paul MOTAZE après avoir assisté à la Primature à la réunion du conseil de cabinet extraordinaire présidé par le Chef du gouvernement, Joseph DION NGUTE avec à l’ordre du jour, les premiers arbitrages ministère par ministère du projet de budget 2022.
Dans un document publié ce même 08 novembre 2021 par le Ministère des Finances, l’on apprend que le budget de l’Etat, au cours du premier semestre de l’exercice 2021, s’est exécuté dans un contexte marqué au plan international par : (i) la poursuite de la pandémie et l’accélération de la recherche sur le vaccin anti-COVID-19 ; (ii) une contraction de l’économie mondiale enregistrée en 2020, avec un taux de croissance estimé à -3,3% contre 3,7% en 2019, principalement du fait de la pandémie du COVID-19 ; (iii) un rebond de l’économie mondiale attendue en 2021, avec un taux de croissance projeté à 6%, en raison notamment des mesures de soutien à l’économie, et de l’espoir suscité par les vaccins contre la COVID-19 dans la plus part des pays de la planète; (iv) l’échec des négociations entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne pour la conclusion d’un accord commercial post-Brexit.
