Rattrapés par la réelle identité de leur parti politique, les parlementaires du parti de Ni John Feu Ndi ont décidé de passer à l’acte deux, celui qui les ramène à la régionalisation de leur parti politique.
L’acte du boycott de l’ouverture de la session parlementaire par les élus du SDF aura été très fort, mais les propos avancés par certains d’entre eux pour le justifier aura montré à suffisance que le SDF est et demeure un parti politique fédéraliste. Les mots et/ou la force d’action leur auront manqué depuis le début de la crise anglophone. Mais ils y sont arrivés ce 14 novembre. En se cramponnant donc derrière des paroles qui traitent les violents sécessionnistes de terroristes et de chiens, compte tenu de la violence et du manque d’humanité dont ils ont fait montre en un an pour justifier leur boycott, vient montrer la réelle position de ce parti dans cette crise.
Seulement, il est incompréhensible que durant toute cette année de crise, ces derniers n’ont daigné passer à l’acte pour un réelle apaisement de la situation sans les deux régions dites anglophones.
Au lieu de cela, ces élus étaient restés assis dans leurs sièges de parlementaires, attendant certainement que les choses dégénèrent. Les chiffres parlent d’eux mêmes : une centaine d’écoles brûlées, une dizaine d’élèves morts, une vingtaine de civiles morts, une quinzaine d’édifices publiques attaqués, des biens étatiques brûlés…Selon plusieurs camerounais, n’étant pas d’accord avec le gouvernement, ces parlementaires auraient dû démissionner pour se désolidariser comme le font d’autres ailleurs. Peut être l’annonce de prochains actes nous y mènera. Toutefois le dialogue dont parle les élus du SDF l’a été depuis les revendications des avocats il y a un an.
Le SDF s’est présenté comme un parti pour les anglophones en se disant insulté. On aura donc assisté à une hypocrisie politico-morale depuis la création de ce parti politique, qui aujourd’hui se réclame anglophone. Et Charles de Gaulle disait qu’il faut avoir le courage de ses opinions jusqu’à en mourir. Just wait and see.
Eric Ombolo.
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